ABUS DE BIENS SOCIAUX AU 19ème SIÈCLE: DE LA GENÈSE A L'INCRIMINATION
Auteur / Autrice : | Hassan Es-samti |
Direction : | Alexandre Deroche |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit Privé |
Date : | Inscription en doctorat le 10/12/2020 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la Société : Territoires, Économie et Droit (Centre-Val de Loire ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherche Juridique Interdisciplinaire François-Rabelais (Tours) |
Mots clés
Résumé
L'objectif principal de cette thèse est d'effectuer une analyse détaillée de l'évolution de la qualification juridique du délit d'abus de biens sociaux tout au long des 19e et 20e siècles, en partant des dispositions du Code pénal de 1810. Cette recherche vise à retracer avec précision la genèse de l'infraction d'abus de biens sociaux et à démontrer son existence telle que nous la comprenons aujourd'hui, en mettant en lumière ses éléments constitutifs, bien avant la date de référence de 1935, généralement reconnue comme le moment de l'apparition officielle de l'abus de biens sociaux. Pour atteindre cet objectif, une recherche approfondie sera menée, impliquant l'analyse minutieuse de la jurisprudence, l'examen des débats parlementaires et l'étude de la doctrine juridique. Cette démarche inclura également la réévaluation des faits de certaines décisions judiciaires portant sur des infractions telles que l'abus de confiance, l'escroquerie et d'autres infractions similaires, dans le but de démontrer de manière convaincante qu'il s'agit bel et bien d'un délit d'abus de biens sociaux, plutôt que d'une autre infraction telle que l'abus de confiance. Il est important de noter que les prémices des éléments constitutifs de l'abus de biens sociaux sont apparues dès 1814, et d'autres arrêts sont venus confirmer l'existence de cette infraction au 19e siècle, en particulier dans les années 1840 et 1841. À cette époque, les juges se sont interrogés sur l'opportunité de continuer à appliquer les dispositions de l'article 408 du Code pénal, relatif à l'abus de confiance, à cette nouvelle infraction.