Thèse en cours

Les archives pour penser une œuvre cinématographique. Analyse du fonds Chantal Akerman de la Cinémathèque royale de Belgique.

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Auteur / Autrice : Luana Thomas
Direction : Edouard Arnoldy
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Architecture, arts appliqués, arts plastiques, arts du spectacle, épistémologie des enseignements artistiques, esthétique, musicologie, musique, sciences de l'art - AP - AS
Date : Inscription en doctorat le 01/11/2022
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'Etudes des Arts Contemporains

Résumé

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Les archives non-film de Chantal Akerman (1950-2015) conservées à la Cinémathèque royale de Belgique offrent un panorama complet de l'activité artistique de la cinéaste et ne font, à ce jour, l'objet d'aucune recherche. La multitude de documents que préserve le fonds (scénarios, notes d'intentions, notes autographes, textes littéraires et projets irréalisés, carnets, croquis et dessins préparatoires, recherches documentaires, photographies de repérages et de tournages, documents administratifs relatifs à la production, etc.), confrontée à des sources extérieures (écrits et entretiens de la cinéaste, entretiens publiés ou recueillis de ses collaborateurs, publications scientifiques), permet de retracer et de questionner la genèse des films. D'où proviennent le désir et la nécessité de réaliser un film ? Comment la cinéaste conçoit-elle son rôle de metteur en scène ? L'écriture, si essentielle à la création de l'œuvre akermanienne, varie-t-elle d'un projet à l'autre ? d'un document à l'autre ? Au-delà d'une analyse génétique, les archives, en dialogue constant avec les films, suggèrent des pistes interprétatives tout autant qu'elles ne peuvent être porteuses de l'entièreté de leurs discours finaux. Ce hiatus, que signifie-t-il du rapport de Chantal Akerman au médium cinématographique ? Comment le film exprime-t-il sa propre nécessité ? S'agit-il pour la cinéaste d'interroger l'écriture de l'Histoire, de réactualiser la mémoire d'événements, de rendre visible, de révéler ce que le quotidien relègue à l'insignifiant, par les images de cinéma ? C'est dans la confrontation des archives aux films et des réponses qui en résulteront que se situe le principal enjeu théorique de cette thèse.