La protection des associés minoritaires à l'ère de la contractualisation du droit des sociétés
Auteur / Autrice : | Chloé Wiedmann |
Direction : | Christine Lebel |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit privé et sciences criminelles |
Date : | Inscription en doctorat le 21/11/2022 |
Etablissement(s) : | Besançon, Université Marie et Louis Pasteur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit, Gestion, Economie et Politique (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherches Juridiques de l'Université de Franche-Comté |
établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le droit des sociétés connaît un phénomène de contractualisation, mis en uvre par les praticiens afin d'exploiter les libertés accordées par le législateur dans le cadre de la gestion et de l'organisation de la société. Les sociétés commerciales, et particulièrement la société par actions simplifiée, offrent une grande liberté statutaire Par ailleurs, les associés ont la possibilité de sécuriser leur relation économique entre eux en se liant par des pactes et contrats extrastatutaires. Ces pactes et contrats sont rédigés pour assurer la stabilité de la collaboration entre les signataires, anticiper les conflits qui pourraient les opposer, organiser les conditions de cession des titres ainsi que les modalités d'exercice de leur droit de vote. Ainsi, en plus du contrat de société générateur d'obligations auxquelles les associés se sont volontairement soumis, il faut ajouter l'ensemble des contrats conclus au cours de la vie de la société, eux-mêmes créateurs d'obligations pour les associés, pouvant se trouver dans un rapport de force inégal entre majoritaires et minoritaires. Les majoritaires, souvent à l'initiative de la conclusion des pactes extrastatutaires, possèdent de nombreux moyens de pression sur les minoritaires. En droit des sociétés, le législateur tente de réduire les potentielles inégalités entre associés en leur garantissant certains droits inhérents à la vie de la structure, tels que le droit à l'information, le droit de poser des questions, de provoquer une assemblée générale (sous certaines conditions), etc. Le droit des contrats quant à lui, s'applique à protéger la partie faible , en particulier depuis la réforme du droit des contrats de 2018. On peut alors se demander si les dispositions mises en place par le législateur forment un bouclier suffisamment efficace pour protéger les minoritaires face aux risques générés par la contractualisation du droit des sociétés.