Pour une anthropologie sur le geste mortuaire en Préhistoire à partir de l'étude de l'os humain anthropisé.

For an anthropology about the mortuary gesture in Prehistory from anthropized human bone.

• Auteur / Autrice : Pauline Fernandes
• Direction : Eric Boeda
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Préhistoire
• Date : Inscription en doctorat le 09/11/2022
• Etablissement(s) : Paris 10
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ArScAn. Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)

Mots clés

Mots clés libres

Pratique mortuaire

Anthropologie du geste

Biographie de l'artéfact

Os humain

Technologie osseuse

Anthropologie physique

Mortuary practice

Anthropology of the gesture

Artefact biography

Human bone

Bone technology

Physical anthropology

Résumé

En Préhistoire, les os humains constituent une source d'informations majeure sur les pratiques mortuaires et funéraires d'un groupe donné, mais offre également des indications sur le contexte chrono-culturel, la population étudiée, son environnement, ses pratiques sociales et culturelles. En outre, l'os renseigne sur l'Homme en tant qu'individu biologique et en tant que vestige archéologique. Cela en fait un témoin fondamental pour la recherche demandant l'application d'une méthodologie ad hoc en cohérence avec le statut du vestige. Ceux porteurs de traces anciennes atypiques, telles qu'issues de manipulations post-mortem, possèdent un caractère d'exception : c'est le cas de la collection d'ossements humains récemment retrouvés du Mas d'Azil qui constitue le centre de notre réflexion. À travers l'étude de cette collection et d'autres vestiges humains anciens, l'objectif de ce doctorat est de proposer une anthropologie du geste fondée sur les enseignements de la technologie osseuse et de l'anthropologie physique, grâce à une étude menée en double front. Proposer une méthodologie propre au travail sur l'os humain anthropisé post-mortem et ante sepultura permet de pouvoir comprendre les évènements survenus sur le défunt par le biais d'une approche transdisciplinaire. Cette approche couplée permettra d'une part, d'étudier le vestige non pas seulement comme un reste biologique contextualisé, mais comme un os humain transformé, et d'autre part, de mettre en avant une réflexion sur la manière d'analyser l'objet. L'objectif est ainsi d'affirmer l'importance du traitement du cadavre en tant que processus technique ayant transformé le reste biologique en artéfact.

In prehistoric studies, human bones constitute a major source of information on the mortuary and funerary practices of a given group, but also offer indications on the chrono-cultural context, on the studied population, on its environment and on its social and cultural practices. In addition, the bone provides information on man as both a biological individual and an archaeological remnant, which makes it a fundamental witness for research requiring the application of an ad hoc methodology consistent with the status of the remnant. Those carriers of atypical ancient traces, such as those resulting from post-mortem manipulations, possess an exceptional character: this is the case of the collection of human bones recently found at Mas d'Azil, which constitutes the main focus of our reflection. Through the study of this collection and other ancient human remains, the objective of this PhD thesis is to propose an anthropology of gesture based on the teachings of bone technology and physical anthropology, thanks to a study conducted in double front. Proposing a specific methodology to work on anthropized human bones post-mortem and ante sepultura allows to understand the events that occurred on the deceased through a transdisciplinary approach. This coupled approach will allow, on the one hand, to study the remains not only as a contextualized biological vestige, but as a transformed human bone, and on the other hand, to propose a reflection on how to analyze the object. The objective is thus to affirm the importance of the treatment of the cadaver as a technical process that transformed the biological remains into an artefact.