Thèse en cours

Caractérisation de variations responsables de troubles du neurodéveloppement dans de nouveaux gènes impliqués en pathologie humaine.

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Auteur / Autrice : Julien Paccaud
Direction : Antonio VitobelloLaurence Duplomb-jego
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biochimie et biologie moléculaire
Date : Inscription en doctorat le 02/11/2022
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Center of translational and molecular medicine
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)

Mots clés

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Résumé

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Plus de 8000 maladies rares ont été identifiées dont la plupart d'entre elles (80%) ont une origine génétique, touchant plus de 300 millions de personnes dans le monde. Individuellement rares mais collectivement fréquentes, elles constituent un enjeu majeur de santé publique. L'essor actuel des technologies de séquençage haut débit disponibles pour l'identification des variations génétiques responsables de troubles du neurodéveloppement, permet aujourd'hui de découvrir de nouveaux gènes jusque-là inconnus en pathologie humaine. L'équipe GAD (Inserm - UMR1231) participe entre autres à l'identification et à la caractérisation de variations responsables de nouveaux syndromes. Dans le cadre de ma thèse, j'évaluerai sur le plan fonctionnel l'impact de variations pathogènes dans de nouveaux gènes impliqués dans le neurodéveloppement dont principalement PTBP1 et deux autres projets ancillaires TCF4 et TMEM147. Le projet PTBP1 est caractérisé sur le plan clinique par des anomalies squelettiques et des troubles neurodéveloppementaux, amenés par des variations au sein du gène PTBP1 qui ont été découvertes par l'équipe. La protéine PTBP1 (Polypyrimidine tract-binding protein 1) est une ribonucléoprotéine nucléaire hétérogène (hnRNP), exprimée de manière ubiquitaire et agissant comme un régulateur d'épissage majeur. Grâce au chevauchement partiel de son signal de localisation nucléaire et de sa séquence d'exportation (NLS et NES respectivement) et à ses propriétés de liaison à l'ARN, PTBP1 fait la navette entre le noyau et le cytoplasme pour jouer des rôles dans la biogenèse et le métabolisme des ARN (transport, stabilité, transcription, traduction et épissage). Malgré son rôle fondamental en tant que facteur d'épissage alternatif impliqué dans la croissance cellulaire, la différenciation des cellules neuronales et l'activation des cellules immunitaires, peu de choses sur son implication dans les maladies humaines sont connues actuellement. La large dérégulation au niveau moléculaire et cellulaire provoquée par la présence de variations faux-sens et perte du codon d'initiation, déjà identifiées par notre équipe, fait l'objet d'importants travaux de recherche visant à caractériser par de nouvelles approches innovantes OMICS, l'impact de ces variations dans des modèles in vitro et in vivo. En parallèle, d'autres études concernant des variations identifiées dans les gènes TMEM147 et TCF4, font l'objet d'un travail de caractérisation moléculaire. TMEM147 est une protéine transmembranaire impliquée dans la formation de l'enveloppe nucléaire et la composition du translocon situé dans le réticulum endoplasmique (RE). Des variations bi-alléliques à l'origine d'une perte de fonction de TMEM147 ont été recensées chez 23 individus avec un phénotype clinique comparable. Les premières approches mettent en évidence une dérégulation de certains composants du RE et des anomalies structurales au niveau nucléaire. Les travaux pour ce projet se poursuivent pour caractériser plus finement les modifications cellulaires et moléculaires identifiées jusque-là par l'équipe. Enfin, TCF4 est un facteur de transcription particulièrement exprimé dans le cerveau et pour lequel des variations gain-de-fonction ont été identifiées comme responsables d'un nouveau syndrome non compatible avec le mécanisme perte-de-fonction du gène TCF4, déjà connu et associé au syndrome de Pitt-Hopkins (PTHS). Des études transcriptomiques, de méthylation et de Chromatine Immunoprecipitation Sequencing (ChiP-seq) permettront de confronter sur le plan moléculaire ce syndrome nouvellement découvert au syndrome de PTHS.