Elaboration de ferrites spinelles par impression 3D pour applications à haute fréquence
Auteur / Autrice : | Aziz Zekhnini |
Direction : | Olivier Isnard |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Physique de la Matière Condensée et du Rayonnement |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 07/04/2025 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale physique (Grenoble, Isère, France ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CEA/LITEN - Laboratoire d'Innovation pour les Technologies des Energies Nouvelles et les Nanomatériaux |
Equipe de recherche : DTNM | |
Jury : | Président / Présidente : Yves Lembeye |
Examinateurs / Examinatrices : Frederic Gillon, Jean-marc Heintz, Julie Bourret, Yannick Champion | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Frederic Gillon, Jean-marc Heintz |
Mots clés
Résumé
Les ferrites (Mn,Zn)Fe2O4 et (Ni,Zn,Cu)Fe2O4 sont largement utilisés comme matériaux magnétiques doux pour les composants passifs (transformateurs, inducteurs) fonctionnant jusqu'à plusieurs MHz dans les applications d'électronique de puissance, telles que les convertisseurs de puissance. Toutefois, une réduction de la taille de ces composants, qui occupent environ 40 % du volume des convertisseurs, pourrait être facilitée par la conception de noyaux de forme complexe comprenant éventuellement des gradients de propriétés. Dans ce contexte, les techniques de fabrication additive appliquées aux noyaux magnétiques de ferrite constituent une opportunité intéressante pour améliorer lintégration des noyaux, en accédant notamment à la réalisation darchitectures innovantes. Lobjectif de cette thèse est détudier de potentiel de limpression 3D de noyaux magnétiques à base de ferrites MnZn et NiZnCu par extrusion de pâte et de démontrer que les pièces élaborées avec cette méthode de mise en forme peuvent atteindre des performances magnétiques comparables, voire supérieures, à celles obtenues par le procédé conventionnel de pressage en matrice. Le travail sur la formulation des pâtes a permis loptimisation du taux de charge massique (82 wt% pour ferrite MnZn et 84 wt% pour ferrite NiZnCu), ainsi que létude de linfluence de la granulométrie et de la forme des particules sur la viscosité. Une étape de dégazage de la pâte a été ajoutée pour limiter les inclusions dair et améliorer la densité crue des pièces imprimées. Les paramètres de procédé, en particulier la vitesse dimpression et la température de support dimpression, ont été ajustés sur la base de caractérisations systématiques du comportement rhéologique des pâtes. Cette approche a permis dimprimer des pièces avec des géométries correspondant aux modèles de CAO, notamment grâce à une très bonne résistance aux affaissements durant lextrusion. Les cycles de déliantage et de frittage ont été définis pour garantir une densification efficace en évitant la fissuration des pièces et pour assurer la formation de la phase spinelle ferrimagnétique souhaitée pour les ferrites MnZn et les ferrites NiZnCu. Les pièces imprimées avec des pâtes dégazées ont atteint une densité relative supérieure à 90 % et leur microstructure (taille de grain, porosité résiduelle) a pu être reliée aux caractéristiques des poudres et des paramètres de frittage. Dans certains cas, les échantillons issus de la compaction uni-axiale présentent des pertes plus élevées que ceux imprimées 448 mW/cm³ contre 363 mW/cm³ (pour le ferrite MnZn : à 1 MHz et sous 50 mT). Létude a montré que la géométrie des pièces influence significativement les pertes par courants de Foucault et peut induire une résonance dimensionnelle. Nous avons démontré que la perméabilité est principalement liée à la porosité, qu'elle soit macro ou micro et que la taille des grains joue un rôle clé dans loptimisation des performances magnétiques des ferrites NiZnCu. Nous avons surmonté le problème de la faible densité à cru dans les pièces imprimées, par lemploi dune pâte composée de deux granulométries différentes.