Données / processus en géomécanique : Inférence de l'évolution de la perméabilité à l'échelle du laboratoire
Auteur / Autrice : | Inès Ben khaled |
Direction : | Pierre Dublanchet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Géosciences et géoingénierie |
Date : | Inscription en doctorat le 17/10/2022 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Géosciences, ressources naturelles et environnement (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Géosciences |
Equipe de recherche : Géophysique | |
établissement opérateur d'inscription : Mines Paris-PSL |
Résumé
Les tremblements de terre induits dans le cadre de l'exploitation géothermique sont généralement interprétés comme la réactivation d'un glissement rapide sur les fractures critiques préexistantes, causées par des changements de contrainte thermo-poro-élastique. Ces séquences de tremblement de terre sont aujourd'hui largement incontrôlées essentiellement parce que la physique derrière la réactivation du glissement le long de la faille est mal comprise. Des expériences et des modèles récents ont montré que le mode de réactivation par glissement est très sensible à la façon dont les fluides se diffusent dans les failles, qui est principalement contrôlé par la perméabilité des failles. Pour mieux comprendre et contrôler la réactivation de la fracture induite par le fluide, il est donc important de mieux contraindre la façon dont la perméabilité de la faille dépend des variations de déformation et de contrainte. L'objectif de ce projet de doctorat est de déduire l'évolution de la perméabilité des failles lors d'expériences d'injection effectuées sur un échantillon de roche à l'échelle centimetrique coupée en scie chargé dans une presse triaxiale. Les expériences ont été réalisées par F.X. Passelègue et des collaborateurs des laboratoires de mécanique de roche de l'EPFL et de la GéoAzur. Les mesures de glissement, de déformation et de pression des pores qui en résulteront seront confrontées aux prédictions de différents modèles thermo-hydromécaniques de faille afin de limiter les changements de perméabilité. Pour cela, nous utiliserons à la fois des approches d'inversion déterministe et bayésienne, déjà développées dans le groupe géophysique. Ce projet fournira non seulement une meilleure compréhension de ce qui contrôle la réactivation du glissement de la faille, mais permettra également de mieux quantifier l'amélioration de la perméabilité associée aux dommages et à la sismique dans les réservoirs. Les lois sur la perméabilité dérivées de l'analyse d'expériences de laboratoire seront également confrontées au développement d'essaims de tremblement de terre entraînés par des fluides naturels dans le rift de Corinthe. La migration sismique pourrait être considérée comme un indicateur de la diffusivité des failles, qui s'est avérée évoluer pendant ces essaims, en particulier en raison du glissement à sismique. Cela permet d'estimer dans quelle mesure l'évolution de la perméabilité à l'échelle du laboratoire pourrait être appliquée à l'échelle kilométrique des systèmes de faille naturels.