Les Voyages de l'Eau : du jardin au cosmique

Water journeys : from the garden to the cosmic

• Auteur / Autrice : Sara Kamalvand
• Direction : Béatrice Mariolle
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Architecture
• Date : Inscription en doctorat le 01/11/2022
• Etablissement(s) : Université Gustave Eiffel
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ville, Transports et Territoires
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Architecture Urbanisme Société. Savoirs Enseignement Recherche (Paris ; 2010-....)

Mots clés

Mots clés libres

Architecture

Eau

Jardins

Qanat

Irrigation

Urbanisme

Architecture

Water

Gardens

Qanat

Irrigation

Urbanism

Résumé

Cette recherche par le projet questionne la relation entre le paysage, l'architecture et l'eau à travers une infrastructure millénaire et son implication avec l'histoire des jardins. Elle interroge la possibilité d'exhumer un réseau d'irrigation ancestrale et abandonné à Madrid : « los viajes de agua » ou « les voyages de l'eau ». Cette infrastructure, à la fondation de la ville au 9ème siècle, prend ses origines dans la Perse antique à l'invention du jardin persan ou « pairidaēza », métaphore du cosmos des zoroastriens. Cette recherche par le projet vise à mener une investigation sur l'archéologie de ce savoir à Madrid, et dans le contexte plus large de l'Al Andalous et de son héritage sur la péninsule Ibérique. Elle a l'ambition de saisir comment la mémoire de la ville et la reprise en main de ce savoir-faire ancien peuvent répondre aux enjeux de la crise écologique actuelle, d'interroger les continuités possibles de ce patrimoine dans ses dimensions matérielles et immatérielles, de réconcilier le sol et le sous-sol. Pour répondre à ces objectifs, l'emboitement de trois axes méthodologiques est envisagé : l'écriture, le dessin, et la fabrication d'une œuvre-jardin. L'écriture sera développée à partir d'une recherche historique et iconographique pour construire un récit qui annonce l'hypothèse du jardin zoroastrien comme modèle primitif du jardin de la Renaissance. Le dessin servira comme outil descriptif et prospectif utilisant les traces de l'eau pour dessiner la mémoire de la ville. L'œuvre-jardin sera un projet de réactivation du réseau à travers un dispositif de captation et conservation de l'eau et de la mémoire de la ville.

This research project questions the relationship between landscape, architecture and water through a thousand-year-old infrastructure and its implication with the history of gardens. It questions the possibility of exhuming an ancestral and abandoned irrigation network in Madrid: 'los viajes de agua' or 'the water journeys'. This infrastructure, at the foundation of the city in the 9th century, has its origins in ancient Persia at the invention of the Persian garden or 'pairidaēza', metaphor of the cosmos of the Zoroastrians. This research project aims to investigate the archaeology of this knowledge in Madrid, and in the broader context of Al Andalus and its legacy on the Iberian Peninsula. It aims to understand how the memory of the city and the recovery of this ancient know-how can respond to the challenges of the current ecological crisis, to question the possible continuities of this heritage in its material and immaterial dimensions, to reconcile the ground and the underground. To meet these objectives, three methodological axes are envisaged: writing, drawing, and the creation of a garden-artwork. The writing will be developed from historical and iconographic research to build a narrative that announces the hypothesis of the Zoroastrian garden as a primitive model of the Renaissance garden. Drawing will serve as a descriptive and prospective tool using the traces of water to draw the memory of the city. The garden-artwork will be a project for the reactivation of the network through a device that can capture and conserve water and the memory of the city.