Thèse en cours

Effets des pratiques agricoles sur la diversité de coléoptères des bords de champs : le métabarcoding et l'écologie des communautés appliquées au suivi de la biodiversité à large échelle.

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Benoit Penel
Direction : Christine MeynardGaël Kergoat
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : EFSA-Biologie et Ecologie Evolutives
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2022
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CBGP - Centre de Biologie pour la Gestion des Populations
Equipe de recherche : Caractérisation et évolution de la biodiversité

Résumé

FR  |  
EN

Au cours de la seconde moitié du XXᵉ siècle, les pratiques agricoles ont évolué vers un système plus intensif impliquant notamment une mécanisation des pratiques, une utilisation répétée de produits phytopharmaceutiques (PPP) mais aussi une réduction de la diversité des cultures. En parallèle, une homogénéisation des paysages a été opérée, donnant lieu à une forte réduction des surfaces semi-naturelles au sein des agrosystèmes. La promotion de cette nouvelle forme d'agriculture, axée sur la maximisation de la production alimentaire, a cependant conduit à des effets non-intentionnels (ENI) sur la biodiversité des agrosystèmes. Un déclin des populations est observé au sein de ces systèmes, notamment chez les insectes. On estime ainsi, qu'à ce jour, 40 % des espèces d'insectes sont menacées d'extinction dans les prochaines décennies et qu'une diminution de 75 % de la biomasse des insectes est déjà observable. Ces constats dressent une tendance générale alarmante qui soulève de vives inquiétudes en raison des profondes répercussions que ce déclin implique pour les sociétés humaines. En effet, les insectes jouent un rôle essentiel pour le fonctionnement des écosystèmes et la fourniture de services écosystémiques dont dépendent les systèmes agricoles. À ce jour, il existe donc un certain nombre d'études mesurant les ENI des pratiques agricoles sur la biodiversité et les implications socio-économiques. Cependant, celles-ci se concentrent majoritairement sur quelques espèces modèles et demeurent très localisées dans le temps et dans l'espace. Malgré les valeurs éthiques reconnues et des preuves scientifiques, nous ne parvenons pas à mettre en place des stratégies de suivi et de conservation systématiques des insectes à grande échelle. Cette difficulté réside dans le fait que la mise en œuvre de telles recherches reste difficile en raison du grand nombre d'échantillons nécessaires pour couvrir de vastes étendues spatio-temporelles mais aussi d'une expertise taxonomique limitée. C'est donc dans ce contexte de recherche scientifique, où il importe d'évaluer les ENI de l'ensemble des pratiques agricoles sur les communautés d'insectes (ici avec un intérêt pour les coléoptères), et ce, malgré les contraintes techniques, que s'inscrit ma thèse. L'objectif principal associé à cette thèse étant d'élucider le poids respectif des processus écologiques à large échelle et de ceux à l'échelle des paysages, des ENI agricoles, sur la composition et la diversité des communautés agricoles. Pour ce faire, la thèse est séparée en deux axes : i.S'affranchir des obstacles taxonomiques en développant une méthodologie d'identification en s'appuyant sur les technique moléculair ; ii. Caractériser les communautés de coléoptères en milieu agricole français puis identifier et quantifier les ENI impactant ces communautés, d'un point de vue spécifique et fonctionnel.