Thèse en cours

L'intelligence artificielle et la révolution juridique de la fonction juridictionnelle

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Auteur / Autrice : Elisabeth Nguyen
Direction : Bernard Haftel
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit mention droit privé
Date : Inscription en doctorat le 14/09/2022
Etablissement(s) : Paris 13
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)

Résumé

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La loi « pour une République numérique » et la loi « de programmation 2018-2022 » ont largement favorisé le phénomène d’open data des décisions de justice, soit un mouvement d’ouverture et de mise à disposition gratuite de toutes les décisions de justice. De façon concomitante, la puissance de calcul et d’analyse de grandes masses de données s’est considérablement perfectionnée, avec notamment une diminution des coûts de stockage des données. Deux facteurs, juridique et scientifique, tendent vers un développement de l’intelligence artificielle en droit, à savoir une série de techniques s’appuyant sur l’usage d’algorithmes afin de simuler l’intelligence humaine dans la réflexion juridique. En droit, l’usage de cette technologie est de nature à faciliter le travail du magistrat en favorisant notamment des gains de temps et d’argent, permettant ainsi de désencombrer les prétoires. La réalité de ces avantages ne doit cependant pas occulter l’existence d’écueils, tels que la potentialité d’une gouvernance par les algorithmes. Avec l’essor de l’intelligence artificielle, il devient légitime de s’interroger sur les risques accompagnant cette métamorphose : diminution de la liberté d’appréciation du magistrat, profilage des juges, biais algorithmiques inexplicables, uniformisation de la pensée judiciaire, ou encore décontextualisation des décisions seront à craindre