L'atelier monétaire d'Amiens (350-354 ap. J.-C.)
Auteur / Autrice : | Hugo Perrette |
Direction : | Marie-Laurence Haack, Claudia Perassi |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
Date : | Inscription en doctorat le 30/09/2022 |
Etablissement(s) : | Amiens en cotutelle avec Universita Cattolica del Sacro Cuore (Milan) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale en Sciences humaines et sociales |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : TRAME Unité de recherche Texte, Représentations, archéologie, Autorité et Mémoire de l'antiquité à la renaissance |
Mots clés
Résumé
La problématique historique centrale de ce projet de thèse est la suivante : quelles furent les raisons de la création d'un atelier monétaire à Amiens en 350 ap. J.-C. par l'usurpateur Magnence et quelle place occupait-il dans la production de son monnayage ? Cette question doit amener, sur le plan plus spécifiquement de la dimension archéologique et numismatique du sujet, à s'interroger sur le contraste entre la brièveté de l'existence de l'atelier d'Amiens moins de quatre ans et l'impressionnante diversité de sa production officielle et des imitations. A ce titre, il faut analyser de façon approfondie l'atelier d'Amiens, son fonctionnement, ses émissions officielles avec leur chronologie, les imitations qui en découlèrent, ainsi que la circulation des monnaies produites. Un corpus le plus complet possible des frappes officielles et de leurs imitations sera réalisé avec étude des coins, et la composition métallique des monnaies sera analysée. Les variations de la masse métallique et de la quantité des monnaies émises seront également source d'enseignements sur le plan politique et économique. La période étudiée ira de l'ouverture de l'atelier début 350 jusqu'à sa fermeture définitive début 354 et couvrira ainsi les règnes de Magnence, Décence, Constance II et Constance Galle. L'étude s'intéressera également à la cité d'Amiens au IVe siècle et à la circulation monétaire à cette période. Il convient d'étudier d'autres supports que la monnaie, telles les sources littéraires et épigraphiques, ou encore la céramique. Ce travail se situera donc à la croisée des disciplines de l'histoire, de l'archéologie et de la numismatique.