Modélisation de la crise d'ébullition en transitoire rapide avec remontée d'échelle pour la sûreté des réacteurs de recherche
Auteur / Autrice : | Elie Roumet |
Direction : | Marie-Christine Duluc |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences pour l'ingénieur spécialité Mécanique des fluides |
Date : | Inscription en doctorat le 02/11/2022 |
Etablissement(s) : | Paris, CNAM |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Lafset - Laboratoire du froid, des systèmes énergétiques et thermiques |
Mots clés
Résumé
La compréhension de la crise d'ébullition, et la détermination de son flux critique associé, est l'un des défis majeurs de la thermohydraulique depuis sa mise en évidence dans les années 1930. Ce phénomène caractérise la transition entre l'ébullition classique, dite nucléée, et l'ébullition en film marquant une chute drastique de l'efficacité des transferts thermiques. Par conséquent, le flux critique est un critère de dimensionnement essentiel pour de nombreuses applications industrielles comme le refroidissement des super-calculateurs ou les systèmes cryogéniques des moteurs-fusée. Bien qu'ayant une importance industrielle cruciale, ce phénomène reste encore mal compris et difficile à prédire, en particulier pour les transitoires rapides. Ce problème se pose notamment pour la sûreté des réacteurs nucléaires de recherche, utilisés pour des tests de matériaux sous irradiation ou la production de radio-isotopes pour la médecine. En effet, lors d'un scénario d'éjection d'une barre de contrôle, la puissance du cur peut subir un accroissement brutal, avec une montée exponentielle dont la période est de l'ordre de la dizaine de millisecondes. Dans ce type de réacteur, c'est la production de vapeur qui est la contre-réaction dominante à même darrêter cette excursion de puissance. Or, dans des conditions fortement sous-saturées, la production de vapeur en ébullition nucléée peut ne pas être suffisante pour arrêter l'excursion de puissance avant de déclencher la crise débullition, préjudiciable pour le combustible. Nous proposons au cours de cette thèse de modéliser la crise débullition transitoire dans des conditions thermohydrauliques et géométriques applicables à l'analyse de sûreté des réacteurs de recherche. Ce projet s'inscrit dans le prolongement d'une thèse récente [1] qui propose un nouveau modèle mécaniste [2] développé à partir de données expérimentales de haute résolution. En s'appuyant sur ces données expérimentales ainsi que sur des essais à taille réelle, les objectifs de ce travail analytique et numérique sont d'étendre le modèle, développé sur des expériences de petite taille, à des longueurs typiques des réacteurs de recherche et de proposer des améliorations, notamment dans la modélisation des échanges thermiques turbulents. [1] R. Nop. Experimental investigation and modeling of the transient flow boiling crisis of water at moderate pressure and high subcooling. Fluid mechanics [physics.class-ph]. Université Paris-Saclay, 2020. English. (NNT : 2020UPAST046). [2] R. Nop, M.-C. Duluc, N. Dorville, A. Kossolapov, F. Chavagnat, M. Bucci, An energy model for the transient flow boiling crisis under highly subcooled conditions at atmospheric pressure. International Journal of Thermal Sciences. 168 pp. 107042, 2021.