Thèse en cours

Théorie des réseaux quantiques

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Auteur / Autrice : Marin Costes
Direction : Pablo Arrighi
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Informatique
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et technologies de l'information et de la communication
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Méthodes Formelles
Référent : Faculté des sciences d'Orsay

Résumé

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En informatique, de nombreux systèmes complexes sont modélisés par des réseaux dynamiques. Citons notamment les processus distribués, les réseaux de neurones, le DNA computing, les systèmes de particules, les systèmes multi-agents ou encore les réseaux sociaux. Dans ces systèmes, les noeuds ont la capacité de naître, de disparaître, de se connecter et de se déconnecter. Alors que la théorie quantique standard se concentre sur la quantification de systèmes individuels au sein de réseaux fixés et donc classiques, une 'théorie des réseaux quantiques' récemment développée cherche à quantifier toutes les caractéristiques de ces réseaux dynamiques, y compris leur connectivité et leur population. Cette démarche fait écho à une question fondamentale en informatique : Qu'est-ce qu'un ordinateur ? Est-il possible d'en proposer une définition mathématique qui rende compte, simultanément, des deux ressources fondamentales de calcul efficace qui nous sont accordées par la nature, à savoir le parallélisme spatial et le parallélisme quantique ? Toutes deux apparaissent dors et déjà dans le modèle de calcul des circuits quantiques, mais indépendamment. Peut-on développer un modèle de calcul quantique dans lequel le parallélisme spatial peut lui-même être soumis au parallélisme quantique ? Modéliser un 'Internet quantique' ? Plusieurs applications pourraient alors en découler. Par exemple, il est désormais établi que la quantification de la connectivité des réseaux d'ordinateurs quantiques distribués peut être utilisée pour mettre en œuvre des protocoles dans lesquels l'ordre des événements tout comme les trajectoires des particules sont quantiques, entraînant des avantages en termes de complexité de communication et de complexité algorithmique. Questions. La théorie des réseaux quantiques en est à ses débuts et offre de nombreuses possibilités de développement, par exemple en élaborant davantage d'exemples pertinents, en fournissant une version avec liens explicites, en développant une version en systèmes ouverts... Elle fournit également une nouvelle boîte à outils pour aborder d'anciennes conjectures fondamentales, comme par exemple celles reliant les contraintes de causalité (limites à la propagation de l'information) et l'existence de leurs implémentations sous formes de circuits de portes locales. Ces outils devraient également permettre d'expliciter les liens entre l'intrication des degrés de liberté internes et la notion de contextualité (la mesure locale de 'non-classicité') ; ou encore de modéliser des observateurs délocalisés, parler des changements de coordonnées quantiques qui leur correspondent, et de leur impact sur la théorie de la décohérence.