Thèse en cours

Diversité pétrologique, géochimique et temporelle du socle Paléozoïque du Morvan (NE du Massif Central) : conséquences sur le contexte géodynamique de la chaîne varisque

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Auteur / Autrice : Hugo Pierrot-Gautrelet
Direction : Jocelyn BarbarandMarc Poujol
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Géosciences
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Mécaniques et Energétiques, Matériaux et Géosciences
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Géosciences Paris Saclay
Equipe de recherche : Relief, Bassin et Ressources - RBR
Référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines

Résumé

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Le modèle de formation de la chaîne varisque en Europe envisage au premier ordre la fermeture d'un domaine océanique compris entre le Gondwana et la Laurussia avec l'existence de blocs continentaux intermédiaires qui compliquent la structure. Le nombre de ces blocs ainsi que les caractéristiques des domaines océaniques intercalés sont dans le détail encore en discussion, de même que le calendrier et la géométrie des marges. Ainsi la fermeture de l'océan méridional (océan médio-européen) peut être investigué au sud du bloc armoricain mais son tracé vers l'est (au nord du Massif Central) n'est pas connu. Concernant l'océan septentrional, le Rhéique, sa subduction vers le sud produit des modifications de la plaque supérieure (arc volcanique du Morvan, bassin d'arrière-arc de la Brévenne) et aboutit à un magmatisme important au Carbonifère dont l'origine est peu connue. Ces éléments géométriques font que le nord-est du Massif Central apparaît comme une zone intéressante pour mieux comprendre la chaîne Varisque alors qu'elle reste mal connue. Les granitoïdes montrent une certaine diversité avec des leucogranites peralumineux à deux micas, des granites peralumineux à biotite et cordiérite et des granites metalumineux à biotite et amphibole. Les rares datations de ces roches rendent leur association difficile. La faible disponibilité de données géochimiques rend également la détermination de leur origine délicate même si leurs caractéristiques pétrographiques et les données géochimiques préliminaires signent plutôt une origine continentale. Nos travaux récents montrent néanmoins des enrichissements très significatifs en éléments traces (Nb, Ta) qui sont caractéristiques du manteau. En outre, la présence de vaugnérites et d'amphibolites spatialement associées au socle gneissique constitue un élément supplémentaire pour remettre en question un modèle simple de fusion partielle d'une base de croûte, ce modèle expliquant mal l'enrichissement des éléments HFSE dans ces roches évoluées. Ces arguments montrent la nécessité d'étudier en détail ce domaine d'un point de vue pétrographique, géochimique et temporel. Nous souhaitons par conséquent focaliser notre étude sur le massif du Morvan afin de répondre aux objectifs suivants : 1. Tracer la signature géochimique de subduction « normale » qui est caractéristique de la région, en filtrant les autres signatures liées à la collision et/ou à la post collision. 2. Caractériser la maturation de l'arc à l'aide des éléments en trace afin de pouvoir reconstruire une éventuelle position de la subduction à l'époque et aujourd'hui. 3. Mettre en place une étude géochronologique multi-minéraux par la méthode U-(Th)-Pb par ablation laser ICP-MS afin de bien contraindre les différents épisodes magmatiques, métamorphiques ainsi que les événements où la circulation de fluides a été impliquée. 4. Les résultats des trois points précédents devraient permettre de proposer un modèle géodynamique cohérent pour la zone d'étude. Il sera également envisagé d'étudier le rôle du socle Paléozoïque dans les minéralisations en F, Ba, ±Cu, ±Zn observées régionalement.