Thèse en cours

Forts séismes (M≥7,5) et interactions entre grandes failles actives en Mongolie : Approches géodésique et paléosismologique

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Auteur / Autrice : Fabien Ramel
Direction : Jean-François RitzPhilippe Vernant
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : STE-Sciences de la Terre
Date : Inscription en doctorat le 30/09/2022
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : GM - Géosciences Montpellier
Equipe de recherche : Géologie et Géophysique de la zone critique

Résumé

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Ce sujet de thèse s'inscrit dans la continuité des travaux de recherche menés au laboratoire Géosciences Montpellier depuis 30 ans, portant sur l'analyse de la tectonique active de la région Mongolie-Baïkal, et la compréhension des mécanismes qui contrôlent cette tectonique. Dans la première partie du 20è siècle (sur environ 50 ans), cette région intracontinentale apparait comme l'une des plus actives d'Asie centrale avec un essaim de 4 séismes de magnitude supérieure ou égale à Mw8, distribués sur quatre grandes failles décrochantes. Les études morphotectoniques et géodésiques réalisées à ce jour montrent que ces failles sont lentes avec des vitesses long terme de l'ordre du mm/a, ce qui implique des périodes de retour de plusieurs milliers d'années pour des séismes de magnitude M8 (entre 3 et 9 m de déplacement cosismique). Si on élargit la fenêtre temporelle aux 18 et 19 siècles (250 ans), il semble que ce phénomène d'essaim sismique intéresse en fait l'ensemble de la région avec non pas 4 grandes failles mais une dizaine. La thèse aura pour objectif de déterminer avec la plus grande précision possible le champ de déformation élastique (équivalent au champ de déformation long terme) qui s'exerce dans la partie occidentale de la Mongolie, et de finaliser l'analyse paléosismologique des grandes failles concernées. Ce travail s'appuiera sur l'analyse des données de géodésie GPS obtenues le long de 3 transects GPS implantés au travers des chaines de l'Altay et du Gobi-Altay entre 2019 et 2021, combinée à la remesure d'un réseau de base installé à la fin des années 1990/début des années 2000, ainsi qu'à des données d'interférométrie radar. Ce champ de déformation déduit de la géodésie associé aux données de vitesse de failles et de récurrence des séismes, avec notamment l'apport de nouvelles données sur la faille d'Ar-Us-Nuur (bordant le massif de l'Altay à l'Est), devrait permettre de quantifier définitivement la distribution et la cinématique des déformations co-sismiques en Mongolie occidentale. Cette quantification permettra de modéliser les mécanismes en jeu, et d'évaluer l'aléa sismique régional.