Risques à fort impact des nouvelles thérapeutiques immunomodulatrices dans les maladies inflammatoires à médiation immunitaire : émulation d'essais de tolérance et identification des facteurs prédictifs à partir des données du SNDS.
Auteur / Autrice : | Mounya Abboud |
Direction : | Emilie Sbidian, Mahmoud Zureik |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Santé publique - recherche clinique |
Date : | Inscription en doctorat le 31/10/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Epidemiology in Dermatology and Evaluation of therapeutics |
Mots clés
Résumé
La prévalence mondiale des maladies inflammatoires à médiation immunitaire (IMIDs) est estimée à 5 à 7 % de la population générale. Les maladies inflammatoires comme le psoriasis, les rhumatismes inflammatoires et les maladies inflammatoires de l'intestin partagent des mécanismes physiopathologiques communs. Au début des années 2000, les premiers biomédicaments, notamment les inhibiteurs du TNF alpha (Tumor Necrosis Factor), ont considérablement amélioré le pronostic de l'ensemble des IMIDs. Aujourd'hui, les traitements immunomodulateurs, biomédicaments et thérapies ciblées sont les options de premier choix pour les patients les plus sévères. Depuis les années 2015, de nombreux autres biomédicaments ciblant différentes voies de l'inflammation (inhibiteurs de l'interleukine 17, de l'interleukine 12/23 ou 23), ainsi que des thérapies ciblées (inhibiteurs de la Janus kinase, JAKi) ont été commercialisés. En raison de leur nature immunosuppressive, des interrogations quant à leur profil de sécurité ont été soulevées, incluant le risque d'infections graves, le développement de tumeurs malignes, de maladies démyélinisantes, d'autres troubles auto-immuns ou d'insuffisance cardiaque. Des connaissances sur le type, la fréquence et les facteurs de risque des effets indésirables graves liés à la thérapie immunomodulatrice sont nécessaires. Les maladies inflammatoires à médiation immunitaire étant chroniques et nécessitant une prise en charge thérapeutique à long terme, la connaissance des potentiels effets indésirables graves est indispensable pour les cliniciens et les patients. Les objectifs de ce travail de thèse seront : 1. Construire une cohorte non sélectionnée de patients atteints de maladies inflammatoires à médiation immunitaire (IMIDs) à l'aide des données du Système National des Données de Santé (SNDS). 2. Décrire les caractéristiques sociodémographiques des patients, leurs comorbidités et les séquences de traitement. 3. Estimer le risque d'effets secondaires d'intérêt dans une population présentant une maladie inflammatoire à médiation immunitaire en fonction de la thérapie innovante initiée, en tenant compte de l'indication du traitement. 4. Émuler des essais de sécurité à partir des bases de données SNDS en stratifiant sur les différentes pathologies chroniques. 5. Identifier systématiquement les patients atteints de maladies inflammatoires à médiation immunitaire (IMIDs) présentant un risque accru de zona et débutant un traitement par biomédicament, afin de leur proposer le vaccin contre le zona.