Les pratiques mémorielles de l'extrême droite française : entre construction d'une identité collective et offensive culturelle (1962-2011)
Auteur / Autrice : | Martin Lefranc |
Direction : | Noëlline Castagnez |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2022 |
Etablissement(s) : | Orléans |
Ecole(s) doctorale(s) : | Humanités et Langues - H&L |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : POLEN - Pouvoirs, Lettres, Norme |
Mots clés
Résumé
Dans un contexte de visibilité politique et médiatique grandissante depuis les années 1960, l'extrême droite française a fait de la réactivation du passé l'un de ses principaux outils de combat idéologique. Dans la culture politique d'extrême droite, le poids des représentations et des pratiques mémorielles est particulièrement lourd ; or, cette mémoire partisane est un construit collectif, qui répond à des besoins politiques. Nous aimerions retracer l'émergence, depuis la rupture de la Guerre d'Algérie, d'un ensemble hétéroclite, jamais vraiment stable, de repères mémoriels devenus des éléments essentiels d'une culture politique d'extrême droite protéiforme et mouvante. Pour les groupements politiques, les pratiques mémorielles font partie d'un répertoire d'action collective. Elles ont un rôle identitaire fort : elles servent à rassembler ou à exclure, à faire évoluer ou à figer une identité politique. Elles servent aussi à mobiliser les militants face à des adversaires politiques. Elles peuvent enfin être l'outil d'une offensive dans le champ politique. Nous adopterons une démarche qui centrerait l'analyse sur les pratiques mémorielles, en étudiant comment une mémoire collective, prise dans un cadre idéologique, se construit, évolue, se transmet et se transgresse en fonction des intérêts politiques du présent.