Thèse en cours

Étude archéologique de l'habitat et du réseau hydrologique de l'agglomération antique de Grand (Vosges) au prisme des méthodes géophysiques (du Ie au IVes.)

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Auteur / Autrice : Theodore Garreau
Direction : Elisabetta Interdonato
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire
Date : Inscription en doctorat le 27/10/2022
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Nancy ; 2013-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : SAMA_Sciences de l'Antiquité et du Moyen-Age

Résumé

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Afin d'étudier les sites archéologiques, différentes méthodes peuvent être mises en place. Actuellement, la géophysique fait partie de ces méthodes et permet aux archéologues d'obtenir de nombreuses informations sur les structures présentes dans le sous-sol, avant même de procéder à un chantier de fouilles. Ce projet doctoral se propose d'appliquer une approche multidisciplinaire en croisant les connaissances archéologiques avec les données géophysiques acquises sur le terrain à un cas d'étude archéologique précis, le site archéologique de Grand dans les Vosges. Ce projet de thèse vise à reconstruire pour la première fois, une vision globale du site de Grand. En reconstruisant l'agglomération dans son entièreté, il sera alors possible de mieux identifier l'étendue réelle de l'habitat du site antique mais aussi de retracer son évolution telle qu'elle a pu être entre le Ie et IVe siècle après J.C. Cette étude vise également à mieux comprendre quelle est l'organisation du réseau d'aqueducs souterrains présent sur plusieurs kilomètres sous l'agglomération de Grand ainsi que son approvisionnement en eau par différentes sources (réseau karstique, dollines fontaines, rivières souterraines). Le dernier objectif de ce projet sera de mener une étude comparative entre l'agglomération de Grand et celles de Briga et Senon-Amel, toutes deux en Gaule-Belgique. Cette perspective comparative de la cité avec d'autres agglomérations permettra de mieux comprendre quelle est la place de Grand dans la Gaule-Belgique du Ie au IVe siècle après J.C. et y déceler un schéma systématique dans la structuration de l'agglomération. Cette étude cherchera donc à : - rajouter un jalon supérieur à la réflexion concernant l'apport de la géophysique aux études archéologiques - permettre d'obtenir une connaissance plus approfondie du site en question en définissant, grâce aux différentes méthodes, l'ensemble de l'organisation urbaine (limites des espaces publics et privés au sein de l'agglomération antique; réseau hydraulique souterrain; emplacement et extension des remparts; réseau routier etc.). L'intégration des résultats issus des analyses géophysiques est en effet la seule manière de connaître des éléments que l'état actuel de l'investigation archéologique ne permet pas de détecter. L'apport de la géologie et de la pédologie permettra de confronter ces informations à la conservation des vestiges en analysant par secteur la puissance stratigraphique et les facteurs d'érosion. - Connaître de manière encore plus complète ce site si important pour la Gaule-Belgique grâce à l'ensemble du travail d'analyse géophysique et de comparaison avec les données archéologiques. Cela permettra aussi de rajouter un jalon important au questionnement historique et archéologique concernant les modalités d'aménagement et de gestion du territoire de la province. La recherche en effet s'intégrera dans le débat scientifique sur l'identité et le fonctionnement des agglomérations dites secondaires, qui constituent la caractéristique principale du territoire de la Gaule Belgique à l'époque romaine.