Identification des cellules souches leucémiques de la leucémie myéloïde chronique dans un nouveau modèle murin
Auteur / Autrice : | Yasmine Pobiedonoscew |
Direction : | Béatrice Turcq |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie du cancer |
Date : | Inscription en doctorat le 15/12/2022 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : BoRdeaux Institute of onCology |
Equipe de recherche : Modeling transformation and resistance in leukemia |
Mots clés
Résumé
La leucémie myéloïde chronique (LMC) est un cancer du sang caractérisé par une translocation chromosomique générant l'oncogène de fusion BCR-ABL1. L'expression de BCR-ABL1 dans les cellules souches leucémiques conduit au développement de la maladie. La LMC commence par une phase chronique qui peut durer plusieurs années et qui est caractérisée par une prolifération accrue des cellules myéloïdes anormales. Non traitée, la maladie progresse vers une phase accélérée puis une crise blastique. La protéine BCR-ABL1 code une tyrosine kinase constitutive. Les inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) ont prouvé leur efficacité thérapeutique dans la LMC. Le traitement par ITK doit en principe être pris toute la vie car l'arrêt du traitement par ITK entraine une rechute dans 50-60% des patients. La rechute est due à la présence de cellules souches leucémiques (CSLs) indépendantes de BCR-ABL1 et résistantes aux ITK. Définir le phénotype et la fonction de ces CSLs est essentiel pour déterminer les mécanismes conduisant à la rechute afin de determiner chez quels patients il sera possible d'arrêter la thérapie de façon sure. Les modèles de LMC actuellement disponibles ne permettent pas d'étudier les CSLs. En effet, les modèles murins actuellement utilisés ne récapitulent pas les caractéristiques de la LMC en particulier la phase chronique. Ceci est dû à l'expression de BCR-ABL1 qui est, dans ces modèles, observée dans de nombreuses cellules en dehors des CSHs. Le principal but de ce projet est d'identifier et caractériser la nature des CSLs qui persistent sous traitement aux ITK et sont responsables de la rechute après l'arrêt de la thérapie. Pour ce faire, nous avons récemment établit un nouveau modèle inductible de souris transgénique LMC. Dans ce modèle, nous pouvons induire l'expression de BCR-ABL1 mais également l'expression de reporters fluorescents spécifiques d'une petite fraction des CSHs. La différence d'expression des reporters fluorescents va nous permettre d'identifier et de distinguer les CSHs normales des CSLs exprimant BCR-ABL1. Ces souris transgéniques développent une maladie qui ressemble à la LMC humaine. Après avoir traité les souris transgéniques avec des ITK nous pourrons identifier des CSLs qui persistent sous traitement. Nous caractérisons le phénotype de CSLs qui persistent et confirmer leur capacité de conduire à la rechute après arrêt du traitement. Nous ferons une analyse transcriptomique des CSLs afin d'identifier des nouvelles cibles thérapeutiques. Pour réaliser ce projet, l'expérimentation in vivo fera la base des experiences. Il sera nécessaire d'utiliser des techniques de biologie moléculaire comme la PCRq et le séquençage NGS ainsi que des techniques de biologie cellulaire comme la cytométrie en flux en fluorescence multicolore.