Thèse en cours

Etude des troubles pigmentaires dans le xeroderma pigmentosum

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Auteur / Autrice : Zahraa Fakih
Direction : Muriel Cario-André
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie Cellulaire et Physiopathologie
Date : Inscription en doctorat le 01/12/2022
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : BoRdeaux Institute of onCology
Equipe de recherche : Translational Research in Oncodermatology and orphan skin diseases (TRIO2)

Résumé

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Le xeroderma pigmentosum est une maladie génétique rare qui se caractérise par un défaut de réparation de l'ADN et aboutit au développement de cancers notamment cutanés. Les premiers signes de la maladie sont des troubles pigmentaires et de la sécheresse cutanée d'où le nom xeroderma pigmentosum (XP). Les patients ne peuvent pas s'exposer aux ultraviolets dispensés notamment par le soleil et doivent se protéger en permanence en utilisant des crèmes solaires d'indice maximal, des vêtements protecteurs, des lampes sans UV et des écrans UV domestiques. Ils sont connus sous le nom d'enfants de la lune. A ce jour, il n'existe pas de traitement pour cette maladie. Si le rôle des protéines XP est bien connu dans la réparation de l'ADN, leurs rôles dans la physiologie cutanée ne sont pas connus. Les patients XP présentent de la sécheresse cutanée et à la fois des troubles hypo et hyperpigmentaires. De tels troubles sont retrouvés dans d'autres maladies rares, maladie de Cole, Chediak Higashi syndrome ou moins rares comme la sclérodermie systémique et le lentigo sénile. Notre objectif est d'identifier les facteurs épidermiques et/ou dermiques impliqués dans l'apparition précoce de ces troubles en analysant chez un même patient les zones de pigmentation normale, hyper et hypopigmentées. L'étude concerne plus particulièrement le XPC qui est la forme la plus cancérigène dans la population caucasienne. Pour mener à bien cette étude, nous allons réaliser de la transcriptomique spatiale sur des échantillons de patients, technique permettant de déterminer l'expression différentielle des gènes dans des zones identifiées précisément par leurs caractéristiques histologiques et immunohistochimiques. Jusqu'à présent les études étaient basées sur l'observation macroscopique beaucoup moins précise que l'observation microscopique, ce qui a vraisemblablement masqué les facteurs cruciaux. Ces éléments devraient nous permettre d'identifier de nouveaux facteurs différentiellement régulés qui après étude fonctionnelle pourraient devenir des cibles thérapeutiques limitant l'apparition des signes précoces et limitant potentiellement l'apparition des cancers cutanés. Ces connaissances pourraient avoir un fort retentissement dans la protection contre les cancers cutanés de la population générale.