Thèse en cours

La santé mentale du personnel hospitalier en période de pandémie COVID-19.

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Cyril Marbois
Direction : Amine BenyaminaRaphael SerreauGeorges Brousse
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences médicales et recherche clinique
Date : Inscription en doctorat le 30/09/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Psychiatrie-Comorbidités-Addictions
Référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés libres

Résumé

FR  |  
EN

. 1) Justification et analyse critique de la pertinence de la recherche : Le Congrès français de médecine de 2013, reprenant le rapport du Conseil de l'Ordre des Médecins de 2008, rappelait que les médecins sont vulnérables, se soignent pas ou mal et que le Burnout, le taux de suicide ou encore l'alcoolisme sont bien supérieurs à ceux de la population générale. Une étude marocaine sur l'impact des changements organisationnels au sein d'un hôpital soumis à des changements organisationnels a mis en avant un lien très fort entre la conciliation vie professionnelle/vie privée et l'intention de quitter leur métier. Les sources de stress identifiées par l'analyse discursive chez les infirmières sont la surcharge de travail, l'ambiguïté des rôles, les pressions, les tensions avec les familles, les patients et les médecins. Depuis la mise en place de la réforme le stress perçu est en augmentation et dans les discours des soignants l'épuisement professionnel est relié directement à la pression organisationnelle qui s'est intensifiée depuis la réforme. Concernant le burnout et les addictions chez le personnel médical, les solutions recommandées par une étude de 2018 sont notamment d'améliorer la reconnaissance et la valorisation du travail accompli en sensibilisant les coordonnateurs et les chefs de service vis- à-vis des internes, mais aussi d'amener à une reconnaissance comme maladie professionnelle, d'octroyer des temps de repos obligatoires, de réduire la charge de travail administrative qui fait perdre souvent le sens de la pratique et de diminuer la pression de la rentabilité, et du pouvoir des directions. Dans un article consacré au burn out des soignants et à sa clinique en lien avec la pandémie COVI-19, les auteurs alertaient déjà en 2020 sur l'importance de mener des recherches et d'imaginer des dispositifs de recherche-action pour mieux comprendre et accompagner le burn out des soignants. Enfin, les conclusions d'une étude française récente sur l'impact sanitaire et social de la crise du COVID-19 sur les soignants (et les soignés), appellent à obtenir au plus vite des données épidémiologiques et préconise un maintien du dépistage sur 6 à 12 mois via la médecine du travail avec une facilitation d'accès au suivi psychologique. 2) Hypothèse principale de la recherche et objectifs : Objectif principal : Mesurer la prévalence du burnout par l'échelle MBI à M0, M6 et à M12. Objectifs secondaires :  Mesurer l'évolution de la sévérité du burnout à M0, M6 et à M12 par l'échelle MBI  Étudier les corrélations entre l'épuisement professionnel (MBI) et les conditions de travail en termes de déséquilibre effort/récompense par le questionnaire de Siegrist.  Étudier les corrélations entre l'épuisement professionnel (MBI) et les troubles d'usage de l'alcool par l'échelle AUDIT 3) Bénéfices attendus : • obtenir une meilleure compréhension des situations professionnelles fragilisantes • identifier les facteurs de risque pouvant générer du mal-être collectif ou individuel • améliorer la détection des personnels en difficulté