Comprendre la dynamique derrière la construction de faux souvenirs

Understanding the dynamics behind the construction of false memories

• Auteur / Autrice : Chloé Lépée
• Direction : André Didierjean, Emmanuelle Menetrier
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Psychologie
• Date : Inscription en doctorat le 24/10/2022
• Etablissement(s) : Besançon, Université Marie et Louis Pasteur
• Ecole(s) doctorale(s) : SEPT - Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Psychologie

Mots clés

Mots clés libres

Faux souvenirs

Extension des limites

Drm

Désinformation

False memories

Boundary extension

Drm

Misinformation

Résumé

Aujourd'hui la faillibilité de notre mémoire a été à de multiples reprises mise en évidence notamment grâce à l'utilisation de procédures expérimentales permettant l'induction de faux souvenirs en laboratoire. De nombreuses recherches ont été menées ces dernières années pour tenter de mettre en évidence ce phénomène et d'en comprendre les mécanismes. Il est possible de distinguer parmi ces travaux trois champs de recherche principaux. Le premier s'intéresse aux souvenirs autobiographiques. Ces travaux s'appuient en grande majorité sur le paradigme de désinformation qui permet par la confrontation à des informations trompeuses a posteriori de modifier le souvenir d'un évènement passé (e.g. Loftus, Miller & Burns, 1978). Le second porte davantage sur des souvenirs faisant appel à la mémoire sémantique. Ces travaux ont principalement recours au paradigme DRM qui va permettre d'induire le rappel erroné de mots sémantiquement liés à des listes de mots préalablement présentées (Deese, 1959 ; Roediger & McDermott, 1995). Enfin, le dernier champ de recherche s'appuie sur le phénomène d'extension des limites, qui se caractérise par une tendance à extrapoler la structure spatiale environnante d'une scène préalablement perçue (Intraub & Richardson, 1989), pour mettre en évidence des faux souvenirs affectant la mémoire visuo-spatiale. Ces trois domaines ayant jusqu'à présent été étudiés de manière quasi-indépendante, l'objectif de ce travail de thèse est de définir quelles sont les relations et différences unissant ces différents champs de recherche.

Today, the fallibility of our memory has been repeated demonstrated, notably through the use of experimental procedures allowing the induction of false memories in the laboratory. A lot of research has been carried out in recent years to try to highlight this phenomenon and to understand its mechanisms. It is possible to distinguish among these works three main fields of research. The first one is concerned with autobiographical memories. Most of these works are based on the misinformation paradigm, which makes it possible to modify the memory of a past event by confronting misleading post-event information (e.g. Loftus, Miller & Burns, 1978). The second one is more about memories involving semantic memory. These works mainly use the DRM paradigm which will induce the erroneous recall of words semantically linked to previously presented word lists (Deese, 1959; Roediger & McDermott, 1995). Finally, the last field of research is based on the boundary extension phenomenon, which is characterized by a tendency to extrapolate the surrounding spatial structure of a previously perceived scene (Intraub & Richardson, 1989), to highlight false memories affecting visuo-spatial memory. These three fields having been studied until now in a quasi-independent way, the objective of this thesis is to define what are the relations and differences uniting these different research fields.