Recherche d'un procédé hydrométallurgique innovant pour le recyclage des cartes électroniques de téléphones mobiles - application à la récupération du cuivre et de l'étain.
Auteur / Autrice : | Marianne L'hote |
Direction : | Eric Meux |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | C2MP - CHIMIE MECANIQUE MATERIAUX PHYSIQUE |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IJL - INSTITUT JEAN LAMOUR |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Chaque année, environ 24 millions de téléphones mobiles neufs sont mis sur le marché en France. Le taux de collecte des appareils en fin de vie est faible. Seuls 0,3 à 0,5 millions téléphones sont recyclés dans les filières agréées et on estime qu'entre 54 et 113 millions de téléphones portables sont en hibernation dans les tiroirs des français1. Les cartes électroniques de ces téléphones constituent les D3E les plus riches en métaux du marché avec une valeur qui peut atteindre jusqu'à 80000 /tonne. A l'heure actuelle près de 90 % de ces cartes électroniques quittent l'hexagone et sont recyclés par voie pyrométallurgique par le groupe UMICORE. L'objectif de la thèse est de développer un procédé hydrométallurgique complet de traitement des cartes électroniques. Le travail s'intégrera dans le cadre du projet THYMO financé par l'ICEEL dont l'objectif est d'étudier les différentes étapes du traitement d'un lot significatif de cartes électroniques (entre 150 et 250 kg) nécessitant la collecte d'environ 10000 téléphones en fin de vie. L'objectif est d'étudier la récupération des deux principaux métaux présents dans les cartes électroniques à savoir le cuivre et l'étain par un procédé innovant. Trois étapes-clé seront étudiées au cours de cette thèse : - la lixiviation des broyats de cartes qui devra être réalisée sans utiliser de réactifs ayant un impact sur l'environnement (comme HNO3) ou sur la santé humaine (comme CN-) en faisant appel à des oxydants « verts » comme O2 et H2O2 éventuellement couplés à l'utilisation de ligands bio-sourcés comme par exemple le glycinate - la purification des lixiviats qui pourra mettre en jeu des réactifs bio-sourcés comme l'acide phytique étudié lors de la thèse de Julien COMEL2 - la récupération sélective des métaux qui pourra être réalisée soit par électrolyse, soit par précipitation sélective en faisant là aussi appel si possible à des réactifs bio-sourcés comme les acides carboxyliques3. En fonction des résultats obtenus, certaines opérations unitaires pourront être validées au stade pilote en collaboration avec des partenaires académiques du projet THYMO: - Etude de la lixiviation sur la plateforme HYDROVAL de GeoRessources à l'Ecole de Géologie (A. CHAGNES) - Etude des opérations de précipitation sélective au Laboratoire Réactions et Génie des Procédés de l'ENSIC (H. MUHR) Les résultats acquis au stade pilote permettront de réaliser l'Analyse de Cycle de Vie (ACV) de ce procédé innovant en le comparant avec le procédé pyrométallurgique utilisé industriellement par UMICORE. La réalisation de cette ACV pourra s'appuyer sur les compétences de l'équipe 301 de l'IJL