Thèse en cours

Interpolation spatio-temporelle et IA hybride pour une application à la biodiversité

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Auteur / Autrice : Elena Berhocoïrigoin
Direction : Cédric PradalierJérémy Fix
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Automatique, Traitement du signal et des images, Génie informatique
Date : Inscription en doctorat le 19/10/2022
Etablissement(s) : CentraleSupélec
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale IAEM Lorraine - Informatique, Automatique, Électronique - Électrotechnique, Mathématiques de Lorraine (1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Georgia Tech-Lorraine

Résumé

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Les milieux marins fournissent des services écosystémiques essentiels à la vie et au bien-vivre humain (régulation de la qualité de l'eau, stockage du carbone, approvisionnement en nourriture etc.). Surveiller leur biodiversité est donc crucial, d'autant plus qu'ils subissent des changements rapides sous l'influence de diverses pressions (exploitation minière des fonds marins, surexploitation des ressources halieutiques, changement climatique etc.). Cependant, la conception et le suivi d'indicateurs à même de nous renseigner sur la santé d'un écosystème se heurtent au défi que représentent les données en sciences environnementales. En effet, elles sont souvent éparses dans l'espace et dans le temps, hétérogènes, déséquilibrées, inconsistantes car collectées selon des protocoles différents et sujets à de multiples biais, et ne reflètent que partiellement les processus complexes et dynamiques sous-jacents. Les modèles de distribution d'espèces (Species Distribution Models ou SDMs) sont un moyen de répondre au problème de parcellarité dans le cas de données d'occurrence ou d'abondance d'espèces, données nécessaires à l'estimation de la diversité spécifique d'un milieu. Ils sont construits de façon à prédire l'aire de répartition géographique d'une ou plusieurs espèces à partir de données d'observations ponctuelles. Les caractéristiques des données décrites précédemment demeurent néanmoins un facteur limitant en ce qui concerne l'élaboration, la capacité prédictive et le réalisme écologique de tels modèles. De plus, leur utilisation dans le domaine marin est relativement récente et la littérature reste peu abondante eu égard à l'avancée des recherches en terrestre. Il est à noter également que les approches fondées sur des réseaux de neurones y demeurent minoritaires. C'est pourquoi l'objectif de cette thèse est de tirer profit des avancées en apprentissage automatique, et notamment en apprentissage profond, pour adresser certaines des problématiques évoquées ci-avant. En particulier : l'exploitation de données incomplètes, la considération des interactions interspécifiques, voire la prise en compte de l'aspect dynamique de la distribution des espèces.