Thèse en cours

La médiation scolaire par les élèves au Burkina Faso. Quelle contribution pour réduire la violence à l'école dans le contexte burkinabè ?

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Auteur / Autrice : Kadissa Sawadogo
Direction : Sylvie CondetteWidad Mustafa el hadi
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de l'éducation et de la formation
Date : Inscription en doctorat le 21/11/2017
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Inter-universitaire de Recherche en Education

Résumé

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RESUME La médiation scolaire par les élèves au Burkina Faso. Quelle contribution pour réduire la violence à l'école dans le contexte burkinabè ? La crise sociopolitique que le Burkina Faso traverse depuis plusieurs années, qui tend à affecter la cohésion sociale, se transporte malheureusement à l'école, et se traduit par des incivilités, l'incivisme, la transgression des normes sociales… La moindre incompréhension ou objection, dans les établissements scolaires, se transforme en conflit, et très vite en violentes manifestations suivies de vandalismes. Très souvent, les violences ont pour origine les incompréhensions, l'absence ou l'insuffisance d'information et de communication et parfois la mauvaise gestion des conflits. La médiation est une technique de gestion des conflits couramment utilisée au Burkina Faso, pour réguler les conflits sociaux. Dès lors, pourquoi ne pas mettre cette pratique à contribution dans le cadre scolaire pour réguler les conflits mineurs entre élèves ? Comment gérer efficacement les conflits entre élèves pour prévenir la violence ? Comment cultiver au Burkina Faso une culture de non-violence à l'école par l'usage de l'alliance et de la parenté à plaisanterie ? Comme le souligne Alain Joseph Sissao, « comment réapproprier la tradition pour le futur ? » , Comment allier la médiation traditionnelle à la médiation scolaire par les élèves pour répondre au phénomène de violence auquel est confronté l'école burkinabé ? Quel est l'impact des médias, du numérique, des réseaux sociaux sur la violence à l'école ? Quels effets peuvent avoir la mise en œuvre d'un projet de médiation scolaire par les élèves sur le climat scolaire de ces établissements ? Quelles sont les contraintes et les limites de la médiation scolaire par les élèves, notamment les dérives possibles des élèves médiateurs ou des médiés ? Il faut ajouter à cela les interrogations sur les effets à long terme, le suivi, les affectations des enseignants-e-s, la formation des médiateurs, l'implication des différents acteurs. Selon Condette et Nonin, la médiation est un processus dynamique, non linéaire, évolutif, susceptible de changements imprévus. « Il subsiste ainsi une part d'inconnu, d'incertitude mais aussi de progrès, dans le déroulement et dans les suites de la médiation ». Cette thèse ambitionne de répondre à ces questions fondamentales à travers une recherche menée dans seize établissements scolaires primaires, post-primaires, publics, privés, laïcs et confessionnels (catholiques, protestantes, medersas) de la province du Sanmatenga, dans la région du Centre nord du Burkina Faso. L'objectif est de contribuer à l'innovation des modes de gestion des conflits à l'école. En combinant les pratiques ancestrales burkinabé en matière de gestion des conflits, aux techniques de la médiation scolaire de Jean-Pierre Bonafé Schmitt, (2000) et de Sylvie Condette et Corinne Nonin(2014) , pour construire une méthode adaptée au contexte burkinabé. Une médiation qui, au-delà de la gestion des conflits, vise aussi et surtout, à long terme un véritable changement de mentalité, de perception, d'habitude et de comportement, en favorisant la culture de l'empathie, de solidarité, de valeurs sociales, d'esprit citoyen, de non-violence.