Nouvelle Perspective sur le Concept du Protolangage : Construire un Modèle Linguistique Théorique à Partir des Données Archéologiques.

Building an Archaeology Based Protolanguage Model: A New Perspective on the Protolanguage Concept

• Auteur / Autrice : Svetlana Kuleshova
• Direction : Eric Boeda, Slawomir Wacewicz
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Préhistoire
• Date : Inscription en doctorat le 11/10/2022
• Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Université Nicolas-Copernic de Toru?
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ArScAn. Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)

Mots clés

Mots clés libres

Évolution du langage

Lithique

Archéologie cognitive

Sémiotique expérimentale

Pantomime

Technicofonctionnel

Language evolution

Lithic

Cognitive archaeology

Experimental semiotics

Pantomime

Technofunctional

Résumé

Le terme protolangage, un des termes clés dans le domaine de l'évolution du langage, est souvent employé pour désigner l'étape théorique non-syntaxique dans l'évolution du langage humain. Cependant, malgré le fait que cette étape est souvent présentée comme précédant l'étape du langage développé, ce concept est peu détaillé et reste donc vague et compliqué à étudier. Cette thèse tente de mieux comprendre le concept du protolangage en combinant l'archéologie, la linguistique et la sémiotique expérimentale. Le projet est divisé en deux parties : archéologique et linguistique. Dans la première partie deux collections lithiques contemporaines mais issues de conceptions de taille différentes sont analysées et comparées. Le but est de tirer des conclusions sur les capacités cognitives des préhistoriques qui les ont produites pour ensuite, en se basant sur ces conclusions proposer un ou deux modèles théoriques du protolangage. Le fait de comparer deux collections aussi différentes permettra aussi de se demander s'il y a une base commune quelconque derrière les différences de conceptions de taille qui nous permettra de ne créer qu'un seul modèle de protolangage. Ce(s) modèle(s) sera(ont) testé(s) contre le moyen de communication non-linguistique (pantomime) lors d'une expérience aux tâches communicatives axées sur les objectifs et pertinentes autant que possible pour le contexte Paléolithique et les collections. La méthode de iterated learning sera utilisée. Le but est de comprendre quel type de communication sera plus efficace lors des tâches en simulant la transmission de connaissances semblables à celles dont ils avaient besoin pour produire leurs outils. Cette thèse a donc pour but de tester la pertinence du concept de protolangage dans ses termes classiques en proposant son modèle théorique, ainsi que de rapprocher l'étude hautement théorique sur l'évolution du langage à l'étude archéologique plus concrète et réintroduire dans le domaine les données archéologiques aussi souvent ignorées par les linguistes.

The protolanguage is one of the key concepts in the field of language evolution. It is defined as a non-fully syntactic theoretical stage of the human language. However, despite the fact that it is frequently proposed as a stage preceding the fully developed language emergence, the concept is rarely described beyond the absence of the syntax and tus remains vague and complicated to study. This PhD thesis tries to better understand the protolanguage concept by combining archaeology, linguistics and experimental semiotics. The project can be divided in two parts: archaeological one and linguistic one. In the first part, two contemporaneous, but different in their lithic reduction methods (knapping and shaping) archaeological lithic collections will be analysed and compared. The goal is to make inferences about cognitive capacities of prehistoric humans who produced these collections. Then based on these inferences one or two theoretical protolanguage models will be proposed. The fact that two contrasting collections will be compared will allow us to see if there is some common basis beyond these fundamental differences, which would allow us to create only one protolanguage model. This (these) model(s) will be tested against a non-linguistic communication means (pantomime) through a series of experiments on goal-oriented and Paleolithically relevant communicative tasks. The iterated learning methodology will be used. The aim is to see if one of them is a more convenient way of communication than another by simulating the transmission of the knowledge needed to produce lithic tools in question. The intention of this PhD thesis is to test the pertinence of the protolanguage in its classic terms as a concept, and bring highly theoretical language evolution study closer to more down to earth archaeology studies and marry linguistics approaches with prehistoric evidence which is rarely taken into account by linguists.