Assistants ou agents doubles ?Comment et pourquoi clarifier, par le design d'objets à comportements, les motivations des assistants personnels intelligents
Auteur / Autrice : | Corentin Loubet |
Direction : | Samuel Bianchini |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | SACRe, design |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2022 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale École transdisciplinaire Lettres/Sciences |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sciences, Arts, Création, Recherche |
établissement opérateur d'inscription : Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD) |
Mots clés
Résumé
Du fait des progrès réalisés dans le domaine des technologies algorithmiques, il est de plus en plus courant de cohabiter avec des assistants personnels dits ''intelligents '' prenant des apparences variées. Leur fonctionnement repose sur des algorithmes d'apprentissage machine qui nécessitent la captation et l'usage d'informations de diverses natures et notamment de données ''personnelles ''. Au-delà de leur aspect technique, c'est la viabilité même de ces assistants qui dépend de la collecte et du traitement de ces informations. En effet, ce sont ces renseignements qui leurs permettent d'acquérir les capacités opératoires qui font leur valeur, mais également d'alimenter des bases de données privées à des fins incertaines. Ce processus étant difficilement perceptible pour l'utilisateur, cela conduit à une situation de défiance à l'égard de ces objets et réduit les chances de pouvoir apprécier sereinement l'interaction avec de tels agents. Si, aujourd'hui, ces assistants personnels sont essentiellement statiques (Google Home, Alexa, Siri, ...), leur convergence avec la robotique sociale devrait les voir prochainement se doter d'une capacité d'animation physique entraînant de nouvelles modalités relationnelles avec ces derniers. C'est dans ce contexte, à la fois de défiance ambiante et de convergence avec la robotique sociale, que cette recherche en design, basée sur la pratique, prend place. Celle-ci vise alors à expérimenter le potentiel d'expressivité de ces objets dans leur rapport aux données personnelles et à étudier l'impact qu'un tel design comportemental pourrait avoir sur notre relation de confiance avec ces derniers.