Réduction du bruit quantique des détecteurs d'ondes gravitationnelles
Auteur / Autrice : | Paul Stevens |
Direction : | Nicolas Leroy |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Science des Astroparticules et Cosmologie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Particules, Hadrons, Énergie et Noyau : Instrumentation, Imagerie, Cosmos et Simulat |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Physique des deux Infinis Irène Joliot-Curie |
Référent : Faculté des sciences d'Orsay |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Depuis la première détection d'ondes gravitationnelles en 2015, les détecteurs LIGO, Virgo et maintenant KAGRA travaillent à l'amélioration de leurs instruments pour permettre la détection de nouvelles sources (en augmentant le volume d'univers observable ainsi que le rapport signal/bruit) et une meilleure compréhension de ces phénomènes. La dernière campagne de prise de données, effectuée entre 2019 et 2020, a permis de détecter une centaine de coalescences de systèmes binaires d'objets compacts. La prise de données suivante devrait atteindre un nombre au moins deux fois plus important pour la même durée d'observation. Ces instruments ont une sensibilité leur permettant de détecter des variations relatives de longueurs de 10-22m/sqrt(Hz) au-delà de 10 Hz. L'une des sources principales de bruit est due à la nature quantique de la lumière circulant dans les interféromètres géants. Celle-ci se traduit par des fluctuations de pression de radiation à basses fréquences et du bruit de grenaille à plus hautes fréquences. Ces deux composantes varient par rapport à la puissance injectée dans l'instrument mais de manière opposée, empêchant d'utiliser ce biais pour optimiser les deux en même temps. Afin de pouvoir continuer à améliorer la sensibilité des détecteurs les collaborations LIGO, Virgo et KAGRA ont recours aux techniques d'états comprimés de la lumière dépendant de la fréquence. Le but de cette thèse est de travailler sur cette technique à la fois sur une plateforme expérimentale à l'IJCLab (CALVA /Exsqueez) mais également sur l'interféromètre Virgo situé à côté de Pise en Italie. Il s'agira de mettre en place une source d'états comprimés sous vide pour résoudre les problèmes attendus d'après les observations effectuées sur le système actuel (bruits acoustiques, lumière diffusée, ). En parallèle la personne travaillera également à l'étude d'une nouvelle géométrie de cavité de filtrage en fréquence des états comprimés utilisée dans le système pour une installation possible dans une prochaine étape de Virgo ou pour la nouvelle génération d'instruments en préparation (Einstein Telescope) et qui pourra être testée sur le système CALVA au laboratoire. Ce travail se fera au sein d'une collaboration avec le LKB ainsi qu'au sein de la collaboration internationale Virgo.