Didactique des langues en danger, enseignement bilingue (français-jóola/français-mandinka) et interculturalité
Auteur / Autrice : | Mamadou Lamine Goudiaby |
Direction : | Jean Léonard Leonard |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2022 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : DIPRALANG : Laboratoire de Sociolinguistique, d'Anthropologie des Pratiques Langagières et de Didactique des Langues-Cultures |
Mots clés
Résumé
Le jóola et le mandinka, comme d'autres langues nationales sénégalaises, sont soumises à l'hégémonie du wolof et du français dans l'espace sociolinguistique du Sénégal. Face à cette situation, aucune politique concrète de revitalisation n'est entreprise par les autorités, ni même par les communautés linguistiques concernées afin de donner un nouveau souffle à ces langues, qui risquent de devenir « en danger » dans le long terme ce processus menant, à terme, à leur attrition sociolinguistique suivie de leur disparition du champ social. À partir du constat de ce dilemme, notre projet de thèse envisage de mener une recherche-action sur ces deux langues en position de faiblesse en se servant d'une méthode interdisciplinaire, du fait que cette dernière met en évidence différents champs des sciences du langage comme la linguistique, l'anthropologie et la didactique des langues en danger, afin d'apporter une contribution à la dynamisation de ces dernières. Cette méthode, appelée TERPLO acronyme espagnol pour « ateliers d'élaboration de ressources pédagogiques en langues maternelles, cf. http://axe7.labex-efl.org/taxonomy/term/12), de par son pouvoir diagnostic sur les politiques linguistiques et éducatives, consiste à mettre en place des ateliers d'élaboration de ressources pédagogiques en langues minoritaires en utilisant des connaissances endogènes, qui proviennent des locuteurs, comme moyens de construction des savoirs dans une approche co-participative, qui intègre une dimension d'esprit critique, notamment sur les crises que traversent ces communautés linguistiques. Cette approche sera utilisée dans le contexte sénégalais comme outil d'expérimentation pour conscientiser les populations sur la nécessité de développer des actions de réévaluation et de revalorisation de leurs langues et cultures à des fins de revitalisation, et observer les dilemmes liés aux pressions assimilationnistes que subissent de facto ces populations, en dépit de politiques linguistiques bienveillantes de jure, qui restent lettre morte sur le terrain des pratiques langagières et didactiques.