Interroger les migrations internes des femmes tadjikistanaisesde la guerre civile à la crise russe (1992 à nos jours) : entre migrations internationales, évolutions des normes de genre et des structures familiales au Tadjikistan.
Auteur / Autrice : | Richelli Afonso |
Direction : | Alain Blum, Naïk Miret |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Territoires, migrations, développement |
Date : | Inscription en doctorat le 26/09/2022 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Mots clés
Résumé
Au Tadjikistan, depuis quelques années, le nombre de femmes villageoises travaillant en ville s’accroit sensiblement, dans un contexte toujours marqué par une importante migration de travail majoritairement masculine vers la Russie. Ce projet de thèse, qui s’appuie sur une enquête de terrain de M2 articulée autour des récits de vie et menée de fin février à début avril 2022 dans la capitale tadjikistanaise, vise à retracer l’histoire des migrations féminines au sein du pays de la chute de l’URSS à nos jours et à comprendre la façon dont ces mobilités reflètent l’évolution des normes de genre et des structures familiales dans le Tadjikistan post-soviétique. Plus précisément, il interroge les migrations féminines vers les deux grandes villes du pays, Douchanbé et Khodjent, et analyse la façon dont celles-ci s’articulent avec d’autres dynamiques : effondrement du système de protection sociale et travail du care, croissance du taux de divorce, de polygamie et de monoparentalité, etc. Il s'efforce particulièrement de décrypter le rôle des violences, notamment familiales et domestiques, dans les parcours de ces femmes villageoises travaillant en ville, et interroge ces trajectoires féminines en les confrontant aux migrations internationales et à la crise économique majeure qui sévit depuis la pandémie de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine.