Thèse en cours

L'équilibre entre les parties dans le procès pénal: étude comparée des droits français et sénégalais

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Auteur / Autrice : Aliou Telly Sow
Direction : Aurélie Bergeaud wetterwaldYaya Bodain
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit privé et sciences criminelles
Date : Inscription en doctorat le 17/10/2022
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de droit
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : INSTITUT DE SCIENCES CRIMINELLES ET DE LA JUSTICE

Résumé

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La procédure pénale semble reposer sur un déséquilibre structurel puisque l'on peut remarquer une inégalité de fait entre la partie poursuivante et la partie poursuivie. En effet, lorsqu'une infraction est constatée, c'est l'Etat qui poursuit avec son « bras judiciaire ». Le cas échéant la machine judiciaire est enclenchée par le ministère public qui est le maître des poursuites. Cette poursuite est combinée avec l'intervention du juge d'instruction qui orchestre la recherche des preuves. En face, il y a une partie poursuivie, une personne pourtant présumée innocente jusqu'à ce qu'elle ait été déclarée coupable. Or, souvent, on applique à cette personne des mesures de contrainte portant atteinte à sa liberté individuelle. On peut penser à la garde à vue et à la détention provisoire. Certes ces mesures sont nécessaires à la recherche de la vérité judiciaire, mais qu'en est-il du respect de la présomption d'innocence si l'on ne garantit pas suffisamment les droits de la défense pour équilibrer les forces en présence dans la procédure pénale ? En France, de plus en plus, on constate des procédures dérogatoires en matière de crime organisé qui sont de nature à porter atteinte à la vie privée et aux libertés individuelles. Au Sénégal, au regard du système judiciaire, il semble avoir des défaillances procédurales pouvant atteindre les droits de la défense des personnes inculpées. De ces remarques, un chantier s'ouvre. Celui de réfléchir sur l'équilibre entre les parties dans le procès pénal. Cette étude sera faite sous l'angle du droit comparé. Ce choix s'explique par notre volonté de porter un regard croisé sur deux systèmes procéduraux ayant peut-être une même racine mais incorporés dans deux sociétés différentes. Il s'agira aussi d'adopter une posture scientifique permettant au Sénégal de se confronter à ses réalités pour se doter d'un système procédural en matière pénale qui lui est propre.