Thèse en cours

Comparaison de la susceptibilité des différentes lignées de Zika aux effecteurs de la réponse interféron

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Auteur / Autrice : Inès Bribes
Direction : Sébastien Nisole
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Inscription en doctorat le 03/10/2022
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IRIM - Institut de Recherche en Infectiologie de Montpellier

Mots clés

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Résumé

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Le virus de Zika (ZIKV) est un arbovirus transmis par les moustiques appartenant au genre flavivirus dans la famille des Flaviviridae. Il a été isolé pour la première fois chez un macaque rhésus en Ouganda en 1947, mais n'est apparu chez l'homme qu'en 2007, lorsqu'une épidémie de Zika s'est déclarée sur l'île de Yap, un petit territoire au milieu de l'océan Pacifique. Le virus est phylogénétiquement divisé en deux lignées : la lignée asiatique et la lignée africaine. Cependant, toutes les épidémies chez l'Homme ont été causées par la lignée asiatique. Bien que les raisons de l'émergence de la lignée asiatique par rapport à la lignée africaine soient probablement multiples (taille du territoire, population immunologiquement naïve, présence du vecteur dans le milieu urbain), l'existence de différences au niveau cellulaire semble clé. En effet, il existe des disparités dans la cinétique de réplication et les titres viraux, le lignage africain étant toujours plus rapide et donnant des titres plus élevés que le lignage asiatique. La réponse interféron (IFN) de type I est la première ligne de défense contre les infections virales. Cette cytokine, sécrétée par les cellules infectées, est capable de déclencher l'état antiviral dans les cellules environnantes en induisant des centaines de gènes antiviraux connus sous le nom de gènes stimulés par l'interféron (ISG). Nous avons émis l'hypothèse que les différences phénotypiques entre les lignées pourraient être due à des différences de susceptibilité à certains ISGs. La comparaison de deux souches issues de la lignée asiatique de Polynésie française (2013) et de la lignée brésilienne (2015), avec deux isolats issus de la lignée africaine d'Ouganda (1961) et de République centrafricaine (1989) nous a permis de comprendre comment chaque lignée interagit avec la réponse IFN. Pour ce faire, nous avons utilisé un crible gain de fonction utilisant 45 ISGs connus pour inhiber la réplication flavivirale, y compris IFI6, IFITMs, SHFL ou Viperin. Comprendre les interactions entre les pathogènes et la réponse immunitaire de l'hôte est primordial pour prédire l'émergence virale et nous travaillons actuellement à élucider les mécanismes moléculaires responsables des observations phénotypiques obtenues.