Trajectoires comparées des formes de conflits entre expérimentations citoyennes de transition écologique et leur écosystème politique territorial.
Auteur / Autrice : | Margaux Arraitz |
Direction : | Bruno Villalba |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences Politiques |
Date : | Inscription en doctorat le 01/02/2023 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Agriculture, Alimentation, Biologie, Environnement, Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Professions, Institutions, Temporalités |
Référent : AgroParisTech |
Mots clés
Résumé
Cette thèse se propose d'étudier les conditions de conciliation politique entre des expérimentations citoyennes à vocation écologique se présentant comme des « utopies réelles » (Wright, 2017) et leurs écosystèmes politiques locaux. Ces conditions sont celles de leur institutionnalisation, c'est-à-dire de leur intégration à ces écosystèmes. Une telle recherche se fonde sur le constat d'un paradoxe. En effet, tandis que les appels en provenance des pouvoirs publics pour la participation élargie et active des citoyens et de la « société civile » dans le règlement de problèmes publics, particulièrement relatifs à la transition écologique, se multiplient, il semble toutefois que la manifestation d'expérimentations citoyennes soit éruptive, et alimente une conflictualisation des rapports entre pouvoirs publics locaux et expérimentations. Ce paradoxe se situe dans le contexte d'une radicalisation des contre-propositions écologistes, et dans une tendance de fond qui agite les mouvements sociaux depuis une dizaine d'années, qui est lié à un contexte de défiance et de remise en question des institutions (démocratie représentative, dispositifs participatifs, etc.). L'objectif de la thèse est donc d'interroger les conditions de production de configurations politiques territoriales en mesure de dépasser cet état conflictuel, et ce afin de construire un rapport au politique partagé dans un horizon démocratique et un imaginaire politique commun. Le cadre analytique de cette thèse réunit principalement la sociologie des mobilisations environnementales ainsi que l'analyse politique des conflits (Tarrow & Tilly, 2015). Nous procéderons à une comparaison de plusieurs cas sur un petit échantillon d'expérimentations citoyennes de transition écologique, en nous concentrant sur les trajectoires rencontrées par ces expérimentations en fonction des dynamiques qu'elles entretiennent avec leur écosystème territorial. Nous utiliserons pour cela diverses techniques ethnographiques. Dans un second temps, pour formaliser les matériaux recueillis au cours de la recherche, nous effectuerons une analyse de réseaux qui permettra de mettre en relief les affinités politiques et militantes et la construction des rapports de force dans ces écosystèmes.