Thèse en cours

Algies pelviennes chroniques chez la femme jeune adulte (18-25 ans), prévalence retentissement (handicap et qualité de vie) et parcours de soins.

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Auteur / Autrice : François Margueritte
Direction : Arnaud Fauconnier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Epidémiologie
Date : Inscription en doctorat le 30/09/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Risques cliniques et sécurité en santé des femmes et en santé périnatale
Référent : Faculté de médecine

Résumé

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Les algies pelviennes chroniques (APC) sont définies par l'existence de symptômes douloureux pelviens anormaux, spontanés ou provoqués, cycliques ou non. Cette définition inclue notamment les dysménorrhées (douleurs de règles) sévères, la dyspareunie (douleur survenant lors d'un rapport avec pénétration) profonde ou fréquente et tous les autres symptômes douloureux chroniques (douleurs chroniques autres non menstruelles) localisés dans les territoires neuroanatomiques référés du pelvis. La détection, le dépistage et le traitement des APC, sont des problématiques de santé publique le plus souvent négligées : 50% des cas seraient non diagnostiqués. Les APC ne présentent pas nécessairement un substrat organique. Des pathologies peuvent expliquer ces troubles, l'endométriose étant une des causes principales,. D'autres pathologies gynécologiques ou non gynécologiques peuvent être à l'origine de ces douleurs tels que les maladies chroniques inflammatoires de l'intestin ou syndrome du côlon irritable, des éventuelles malformations génitales (peu fréquentes) ou mutilations génitales féminines, des troubles musculosquelettiques retrouvés, des maladies de système. Les APC peuvent avoir aussi une origine centrale (par opposition aux origines organiques) par le biais de la sensibilisation. Ces évènements douloureux peuvent être à l'origine d'altération de la qualité de vie et avoir un impact médico économique non négligeable. Les « femmes jeunes adultes » constituent la classe d'âge des femmes âgées de 18 à 25 ans. Cette classe d'âge concerne les femmes en fin d'adolescence ainsi que les femmes majeures débutant la vie adulte. Il s'agit de la classe d'âge la plus impactée par les algies pelviennes chroniques notamment en termes de douleurs de règles sévères, de dyspareunies et de douleurs pelviennes chroniques autres. Ces APC sont à l'origine de plusieurs conséquences néfastes dans la vie de ces jeunes femmes, notamment en termes de qualité de vie, de santé sexuelle, ou d'absentéisme lors des études ou du travail. La stratégie développée par ces femmes vis à vis des APC est différente à cet âge notamment pour les dysménorrhées qui semble être le symptôme le plus retrouvé. Il a aussi été montré que la prise en charge des algies pelviennes chez la jeune femme est souvent non réalisée du fait de difficultés d'accès aux soins, manque de temps de la part du corps médical ou méconnaissance des symptômes. Il semblerait qu'au sein des femmes jeunes adultes, le besoin de soins vis-à-vis des APC semblerait inférieur à la demande et à la réponse qui en est faite. Le diagnostic et la prise en charge de ces douleurs chez des femmes jeunes pourrait permettre d'une part de mieux détecter ces femmes qui souffrent, et d'autre part de leur proposer une prise en charge adaptée quelle que soit la cause afin d'éviter sur le long terme des conséquences en termes de handicap, qualité de vie, impact socioéconomique et de renforcement de la douleur. D'où la nécessité d'une étude spécifique sur cette catégorie particulière de la population générale féminine. Actuellement il n'existe pas d'étude spécifique en France centrée sur les jeunes femmes adultes et cette problématique d'APC (prévalence, retentissement et accès aux soins). Aucune n'évalue spécifiquement la prévalence des symptômes en fonction de l'âge mais aussi leur retentissement en termes de handicap sur la qualité de vie ou le sommeil. Il apparait nécessaire dans le cas dans le cas où ces APC chez les jeunes adultes entrainent un handicap ou une modification de la qualité de vie de traiter ces symptômes comme cela se fait en cas d'endométriose symptomatique. Afin de pouvoir proposer une prise en charge il est nécessaire de connaitre le circuit actuel des femmes consultant pour ces motifs. En connaissant le nombre de femmes potentiellement concernées, celles qui présentent des handicaps et/ ou un retentissement en fonction des symptômes présentés, il sera donc possible de cibler une population particulière chez qui un dépistage pourra être proposé avec un circuit bien défini.