Thèse en cours

Sur les traces du moine pèlerin Xuanzang : pratique géopoétique et écriture filmique de la mémoire et de l'Histoire dans l'espace de la Chine d'aujourd'hui

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Auteur / Autrice : Qinghe Song
Direction : Sylvie BrodziakZhe Ji
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Pratique et théorie de la création littéraire
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2022
Etablissement(s) : CY Cergy Paris Université
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Arts, Humanités, Sciences Sociales (Cergy-Pontoise, Val d'Oise)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Héritages : Patrimoine(s), Culture(s), Création(s) (Cergy-Pontoise, Val d'Oise ; 2021-....)

Résumé

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Cette thèse-création vise à reconstruire, par un pèlerinage et trois élégies prenant la forme de courts métrages situés entre le documentaire et la fiction, la mémoire du voyage légendaire d'un moine bouddhiste de la Chine antique : Xuanzang (602-664). La finalité de son grand pèlerinage en Inde, qui dura 17 ans, était de rechercher des textes bouddhiques et de les ramener en Chine. Cette pérégrination s'écrit dans son récit de voyage intitulé Rapport du voyage en Occident à l'époque des Grands Tang (646). Pendant un temps, les traces de Xuanzang se sont perdues dans l'opacité et ce n'est qu'au XIXe siècle que des explorateurs d'Occident ont restitué cette mémoire. Sur les traces documentées par Xuanzang, une succession de sites historiques émergent des déserts chinois. Cependant, à la suite des catastrophes naturelles et humaines survenues dans la Chine – telles que la désertification, la guerre et la Révolution culturelle –, l'histoire s'est rompue, voire arrêtée. À partir de là, deux questions se posent : comment reconstruire l'histoire à travers son espace hostile à la mémoire ? Et, dans quelle mesure l'espace peut-il influencer la création artistique, et réciproquement ? De là s'imposent les deux méthodes pour réaliser ce projet : le pèlerinage et l'écriture filmique. Il s'agit en premier lieu de resensibiliser les traces matérielles et immatérielles de la route de Xuanzang ; et, en second lieu, de reconstruire et de partager l'espace-mémoire par l'image-son. Nous postulons que ces deux modalités, le pèlerinage et l'écriture filmique, peuvent récupérer et reconstruire ce patrimoine-mémoire, et ce à condition, d'une part, de rendre visibles les dimensions sensibles d'un lieu et de rappeler à la mémoire la nostalgie de l'errance dans ce lieu ; et d'autre part, d'intégrer l'apport des sciences humaines et sociales, tel que celui de la géopoétique (White, 1989), de l'écriture de l'histoire (de Certeau, 1984) et du concept d'« image-cristal » (Deleuze, 1985).