Thèse en cours

Iontronique, memristors et systèmes neuronaux nanofluidique

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Auteur / Autrice : Simon Jouveshomme
Direction : Lydéric Bocquet
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Physique
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2022
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Physique de l'École normale supérieure
établissement opérateur d'inscription : Ecole normale supérieure

Mots clés

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Résumé

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Le sujet de thèse proposé vise à explorer de façon exhaustive une thématique nouvelle et prometteuse autour de la conception de systèmes nanofluidiques à deux dimensions, capables de mimer les propriétés des memristors et des synapses qui sont au cœur des processus neuronaux dans le cerveau. Depuis plusieurs année, l'équipe Micromegas a systématiquement exploré - à la fois du côté théorique et du côté expérimental - les propriétés parfois exotiques du transport de l'eau et des ions dans des canaux nanofluidiques, de quelques nanomètres à quelques angströms d'épaisseur. Très récemment, l'équipe a observé expérimentalement et analysé théoriquement l'émergence d'effet mémoire dans le transport d'ions confinés dans des systèmes bidimensionnels - plus particulièrement dans des canaux sub-nanométriques réalisés à partir d'hétérostructures de van der Waals. Un résultat préliminaire est que cette propriété permet de concevoir un memristor (c'est-à-dire, une résistance à mémoire) utilisant les ions solvatés dans l'eau comme vecteur d'information - avec un parallèle fort avec les systèmes biologiques. Notamment, cela a permis à l'équipe d'élaborer quelques toutes premières séquences d'apprentissage selon la règle de Hebb. Malgré de robustes confirmations expérimentales, nous ne comprenons que très partiellement les phénomènes moléculaires sous-jacents et leurs conséquences. Une première hypothèse théorique proposée est l'apparition d'auto-association ionique en ultra-confinement conduisant aux propriétés de mémoire et à une réponse très non-linéaire à un champ extérieur. Si certains résultats expérimentaux semblent valider cette hypothèse, l'image physique globale reste encore à construire. C'est tout l'objet du travail de thèse proposé à Simon Jouveshomme: dans un premier temps, explorer le transport ionique des systèmes bi-dimensionnels et comprendre leurs propriétés spécifiques conduisant à l'émergence de la mémoire ; puis dans un second temps, utiliser ces propriétés pour développer des systèmes neuromorphiques ioniques permettant de réaliser de l'apprentissage non supervisé, et alors de concevoir des réseaux neuronaux nanofluidiques sur puce.