Interfaces humain-machine modulaires: techniques d'interaction et développement.
Auteur / Autrice : | Ophélie Jobert |
Direction : | Céline Coutrix, Julien Bourgeois |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mathématiques, sciences et technologies de l'information, informatique (Grenoble ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Informatique de Grenoble |
Equipe de recherche : IIHM - Ingénierie de l'Interaction homme-machine |
Mots clés
Résumé
Contexte et champ scientifique Les interfaces uitilsateur (UI) à changement de forme sont apparues comme une nouvelle façon d'interagir avec les ordinateurs, en utilisant les changements dynamiques de la forme physique d'un appareil pour l'input et l'output. Le prototypage d'UI à changement de forme, sans parler de leur développement, est un grand défi consensuel dans la communauté de l'interaction homme-machine (IHM) [Alexander et al. 2018]. L'objectif de ce doctorat est d'étudier la matière programmable comme une nouvelle façon de mettre en uvre des interfaces utilisateur à changement de forme. La matière programmable est définie ici comme un robot modulaire composé d'un très grand nombre de robots autonomes, sphériques et détachables à l'échelle du millimètre qui peuvent se réarranger dans l'espace 3D, permettant autant de formes que la pate à modeler. L'hypothèse de recherche est que la matière programmable peut surmonter les inconvénients des implémentations actuelles d'interfaces à changement de forme, telles que l'actionnement pneumatique [Yao et al. 2013], les écrans à base de tiges [Robinson et al. 2016] et les structures mécaniques [Kim et al. 2018a]. Ces solutions ne permettent pas la modularité ou la porosité de l'interface [Kim et al. 2018b]. Au contraire, la matière programmable permet d'atteindre ces formes. Si des travaux antérieurs en IHM ont introduit la robotique modulaire, ils se sont limités à une visualisation 2D faite de robots mobiles se déplaçant sur une table [Le Goc et al. 2016]. Pour atteindre l'objectif, il est prévu de s'appuyer sur une méthodologie centrée utilisateur, autour de deux tâches principales : les techniques d'interaction et l'architecture logicielle. Sujet de thèse Ce travail se concentre sur les techniques d'interaction tirant parti de la modularité et/ou de la porosité de l'interface, et sur leur développement dans des IU distribuées. Techniques d'interaction : À un haut niveau d'abstraction, le travail consistera à identifier, par le biais de scénarios des études connexes sur les interfaces à changement de forme, les nouvelles possibilités d'interaction permises par les interfaces dynamiquement reconfigurables (par exemple, la fusion ou la rupture de groupes de modules physiques). Les techniques d'interaction proposées seront prototypées à l'aide d'une nouvelle architecture d'interface utilisateur. Architecture logicielle : À un faible niveau d'abstraction, l'objectif est d'implémenter les bases d'architectures d'interface utilisateur adaptées aux interfaces à changement de forme moléculaire. La répartition des événements utilisateurs est actuellement centralisée. L'approche de recherche, en étroite collaboration avec des roboticiens, consiste d'abord à identifier et à rassembler les problèmes et les contraintes qui auraient un impact sur le développement d'applications utilisant l'approche standard de l'interface utilisateur. Ces observations seront ensuite utilisées pour évaluer dans quelle mesure notre représentation actuelle de l'architecture des applications doit changer et pour proposer des solutions adéquates. Les techniques d'interaction serviront à évaluer l'impact sur l'architecture de l'interface utilisateur et à notifier les solutions proposées.