Thèse en cours

Modulation de la réplication du VIH-1 et régulation par le SRAS-CoV-2 : la kinase GCN2 comme facteur clef de restriction des infections virales

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AttentionLa soutenance a eu lieu en 2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Chloé Torres
Direction : Mathieu Metifiot
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Microbiologie - immunologie
Date : Soutenance en 2024
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Microbiologie fondamentale et Pathogénicité
Equipe de recherche : Variabilité, réplication et mobilité des Génomes viraux et bactériens
Jury : Président / Présidente : Patrice Gouet
Examinateurs / Examinatrices : Mathieu Metifiot, Hélène Munier-lehmann, Charles Bodet
Rapporteur / Rapporteuse : Hélène Munier-lehmann, Charles Bodet

Résumé

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GCN2 est une kinase cellulaire humaine impliquée dans la réponse au stress intégrée (ISR). Une fois activée, elle phosphoryle le facteur d’initiation de la traduction eIF2α, induisant une inhibition globale de la traduction et favorisant l’expression du facteur de transcription ATF4. Ce dernier active l’expression de gènes impliqués dans l’adaptation au stress ou l’apoptose. GCN2 est un senseur des carences en acides aminés, mais de plus en plus d’études révèlent son implication dans la réponse antivirale de la cellule. En effet GCN2 est activée lors de l’infection par certains virus et sa délétion favorise la réplication virale. Les hypothèses concernant le mode d’activation de la kinase pendant l’infection impliquent des interactions directes avec des facteurs viraux, et des mécanismes liés à la machinerie de traduction. Dans le cas du VIH-1, GCN2 interagit avec l’intégrase (IN) du virus et phosphoryle la sérine 255. L’IN catalyse l’intégration de l’ADN viral dans le génome de l’hôte infecté. Sa phosphorylation par GCN2 diminue l’intégration et par conséquent la réplication. Pour contrecarrer cet effet restrictif de GCN2, les virus ont développé des mécanismes d’échappement. C’est notamment le cas avec le VIH-1 ou encore le SRAS-CoV qui diminuent le niveau de protéines GCN2 pendant l’infection (protéolyse). Dans ce contexte, les objectifs de cette thèse étaient (1) de développer des modulateurs de l’interaction entre GCN2 et l’IN du VIH-1 et d’évaluer le potentiel impact de ces molécules sur la réplication du virus, et (2) d’étudier le rôle de GCN2 lors de l’infection par un autre virus, le SRAS-CoV-2. Après avoir mis en place un test de suivi de l’interaction IN-GCN2 basé sur la technologie AlphaLISA, nous avons criblé 2 chimiothèques différentes et identifié 18 molécules actives. L’étude de la relation structure-activité de ces composés ainsi que la mesure de leur activité en cellules nous a permis d’identifier des structures chimiques qui pourraient servir de base pour le développement d’inhibiteurs de l’interaction. En parallèle, nous avons généré une lignée cellulaire permissive à l’infection par le SRAS-CoV-2 et détecté une régulation négative de la kinase lors de l’infection. Nous avons identifié les partenaires de GCN2 dans ce contexte infectieux, incluant des facteurs viraux et une protéine cellulaire de la voie de dégradation protéique. Nous avons montré que cette voie n’est pas directement responsable de la régulation de GCN2, mais que la kinase pourrait être dégradée par la protéase du SRAS-CoV-2. De nouveaux travaux seront nécessaires afin d’élucider le rôle de GCN2 dans la réplication du SRAS-CoV-2.