Thèse en cours

Dévoiler la naissance des premières galaxies massives avec le télescope spatial James Webb

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Auteur / Autrice : Maxime Tarrasse
Direction : David Elbaz
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Astronomie et Astrophysique
Date : Inscription en doctorat le 03/10/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Astronomie et astrophysique d'Île-de-France (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Astrophysique Instrumentation Modélisation
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté des sciences d’Orsay (Essonne ; 2020-....)

Résumé

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Les galaxies massives peuvent être classées en deux catégories : les galaxies spirales à formation d'étoiles et les galaxies elliptiques passives. Les elliptiques sont nées dans les premiers milliards d'années de l'histoire cosmique et la recherche de leur ancêtres est l'un des graals de l'astrophysique. Au cours des années passées, notre équipe a découvert une population de galaxies entièrement invisibles, même dans les plus profondes images du télescope spatial Hubble. On les appelle les galaxies 'optiquement invisibles', ou encore HST-dark, ou H-dropouts, car elles sont invisibles jusqu'à la longueur d'onde de 1,6 microns de la bande H. Alors qu'on les pensait anecdotiques, nos travaux ont montré qu'elles étaient responsables de la très large majorité de la formation d'étoiles au sein des galaxies massives pendant les deux premiers milliards d'années d'histoire de l'univers. Avec le lancement réussi du JWST et grâce aux deux programmes cosmologiques majeurs dans lesquels nous sommes impliqués (CEERS et PRIMER), nous allons pouvoir étudier ces galaxies en détail sur la période des deux premiers milliards d'années d'histoire de l'univers, i.e. à des décalages spectraux supérieurs à z=3. Le JWST permettra d'analyser la distribution des étoiles au sein des galaxies HST-dark déjà détectées, d'en déterminer la distance (le redshift) qui reste incertaine, ainsi que la masse stellaire, mesures nécessaires à un bilan robuste de leur contribution à l'origine des galaxies elliptiques. Mais il permettra aussi d'en découvrir de nouvelles et de mesurer ces mêmes propriétés afin d'obtenir une vision complète de la naissance des galaxies les plus massives de l'univers. Ces galaxies ne naissent pas n'importe où, elles se trouvent dans des surdensités de galaxies comme nous avons déjà pu en trouver des indices forts dans nos études précédentes, nous utiliserons donc ces galaxies dans cette troisième étape pour identifier des proto-amas de galaxies distants. Enfin, cette population de galaxies massives et de proto-amas de galaxies servira de benchmark pour les modèles de formation des galaxies et des amas auxquels nous les comparerons afin de savoir s'ils sont capables d'en rendre compte. Il existe déjà des premiers éléments qui suggèrent l'existence d'une tension entre théorie et observations, mais ces éléments restent à confirmer.