Étude détaillée de la formation du méthanol et de son retour en phase gazeuse : approche couplée expérimentale, modélisation et observation.
Auteur / Autrice : | Basile Husquinet |
Direction : | François Dulieu, Paola Caselli |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de la terre et de l'univers - Cergy |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | CY Cergy Paris Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et ingénierie (Cergy-Pontoise, Val d'Oise) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Etudes du Rayonnement et de la Matière en Astrophysique et Atmosphères |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Chaque phase de la formation des étoiles et des planètes est accompagnée d'une combinaison particulière de signatures moléculaires, qui indique les conditions physiques, mais aussi l'évolution chimique des environnements astrophysiques(Caselli et Ceccarelli 2012). Le méthanol (CH3OH) est la molécule organique complexe (COMs) emblématique. C'est une molécule facilement détectable avec un spectre riche. Elle est relativement abondante de sorte qu'elle est la seule COM détectée dans la glace (Boogert, Gerakines, and Whittet 2015). Dans les observations radiomillimétriquesdes nuages moléculaires et des régions de formation d'étoiles, les abondances des autres COMs sont souvent comparées au méthanol. Dans la phase pré-stellaire, les conditions de haute densité (>10^4cm-3) et de basse température (<12K) font que le méthanol devrait s'accréter complètement sur les grains, d'autant plus qu'il est susceptible de se former directement à leur surface. Au Centre d'Etudes Astrochimiques (MPE Garching), des observations et des modélisations du méthanol ont été réalisées(Punanova et al. 2018)(Harju et al. 2020)(Vasyunin et al. 2017). A Cergy, la formation (Minissale, Moudens, et al. 2016), le collage (Gadallahet al. 2020) et le retour à la phase gazeuse par désorption chimique ont été mesurés (Minissale, Dulieu, et al. 2016). Néanmoins, des progrès restent à faire car toutes les conditions expérimentales n'ont pas été étudiées, et toutes les contraintes observationnelles ne sont pas parfaitement reproduites par les modèles. Parmi les développements possibles, nous pouvons noter la question suivante : quelle fraction d'oxygène atomique encore disponible réduit la formation de méthanol (le CO serait transformé en CO2) ? Cela peut-il expliquer les rapports d'abondance CH3OH/CO2 mesurés dans la glace ? Comment peut-on évaluer l'impact de la dynamique environnementale (par exemple, les chocs lents dus à l'accrétion de matière sur les noyaux de nuages moléculaires) dans la désorption du méthanol ? La gamme d'extinction visuelle dans laquelle le méthanol est observé en phase gazeuse (loin d'un jeune objet stellaire) est-elle significative pour le rôle des UV, ou y a-t-il d'autres explications ?...