Thèse en cours

L'art des senteurs : une histoire des savoirs, savoir-faire et usages des parfums dans la France du XVIe siècle

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Auteur / Autrice : Océane Fontaine cioffi
Direction : Pascal Brioist
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire
Date : Inscription en doctorat le 06/10/2022
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : Humanités et Langues - H&L
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance

Résumé

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La Renaissance est caractérisée par un renouveau des arts et des sciences, une remise en question des connaissances, où plusieurs facteurs influencent l'évolution de l'art de la parfumerie. De nouvelles routes maritimes sont tracées, permettant ainsi l'apport de nombreuses substances exotiques ; des recherches pour améliorer la technique de distillation sont aussi entreprises, sans oublier l'invention de l'imprimerie qui permet une importante diffusion des procédés et des savoirs, notamment par le biais des recettes. Particulièrement estimées à la Renaissance pour être un moyen de survivre à la peste noire, les fragrances parsèment les livres de secrets et les réceptaires, ainsi que les traités de médecine, de pharmacologie, de botanique, de chirurgie et les manuels d'apothicaires. Toutefois, malgré l'omniprésence des senteurs et des parfums au XVIe siècle, l'histoire de la parfumerie dans la France de cette période reste encore peu étudiée. Le domaine de la parfumerie au XVIe siècle est un creuset où s'amalgament la pharmacopée, la médecine, l'alimentation, les cosmétiques et l'alchimie. S'intéresser aux senteurs, aux essences et autres produits parfumés, implique l'étude des ingrédients, des procédés de fabrication, du matériel employé, et de la figure du praticien. Il faut ainsi s'interroger sur la profession de l'herboriste, apothicaire, alchimiste, parfumeur, qui s'est, certes, institutionnalisé au fil du temps, mais dont les racines puisent possiblement dans des terreaux de pratiques à la fois diverses et communes. Les multiples usages du parfum à la Renaissance traduisent peut-être des pratiques différentes, qui se reflèteraient ainsi dans les recettes, les ingrédients, les procédés, et donc dans les savoirs tacites mobilisés.