Analyse et modélisation de l'organisation des territoires et des échanges en sidérurgie ancienne.

Analysis and modelling of the organisation of territories and exchanges in the ancient iron industry.

• Auteur / Autrice : Margaux Herbrich
• Direction : Pierre Nouvel, Marion Berranger
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Archéologie
• Date : Inscription en doctorat le 01/10/2022
• Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
• Ecole(s) doctorale(s) : SEPT - Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ARchéologie, TErre, HIstoire, Sociétés
• Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)

Mots clés

Mots clés libres

Sidérurgie

LiDAR

Archéométrie

Modélisation 3D

Iron industry

LiDAR

Archeometry

3D modelling

Résumé

Le développement de la métallurgie du fer dans nos régions intervient entre le VIIIe et le Ve s. av. J.-C., période durant laquelle les techniques de réduction connaissent une diffusion et une adoption progressive notamment dans une large moitié nord de la France actuelle. Ces techniques connaissent au cours de cette période, puis durant l'Antiquité et la période médiévale une succession d'innovations majeures. L'objectif de cette thèse est de proposer une caractérisation multiméthode des territoires dans lesquels s'implantent des concentrations d'ateliers de réduction, à partir d'une démarche menée à l'échelle de la région Bourgogne-Franche-Comté, qui présente des zones de production de fer très importantes (plus de 5000 ateliers connus). L'approche se basera sur l'interprétation de données LiDAR acquises sur des territoires couvrant plusieurs centaines d'hectares, afin de restituer l'organisation spatiale des ateliers, de reconnaître les principaux axes d'échanges et de mettre en évidence des occupations humaines associées (habitats). L'objectif est également d'identifier des extractions minières, très difficiles à mettre en évidence par les méthodes traditionnelles. Il s'agira, en croisant acquisitions 3D sur les ateliers (pour restituer les volumes des tas de déchets), prélèvements volumiques en stratigraphie (pour déterminer la concentration des déchets dans les tas) et analyses chimiques in situ à la fluorescence X portable (pour établir des bilans chimiques des déchets, et définir des rendements) d'établir les quantités de métal produits et échangés. L'objectif est d'appréhender l'évolution des techniques de réduction en fonction de leur positionnement spatial et chronologique (des âges du fer au Moyen Âge). L'objectif est également de contribuer au développement d'outils de modélisation, qui permettront de transposer ces méthodologies à d'autres districts sidérurgiques afin de comparer les dynamiques économiques à l'oeuvre sur le temps long et sur de vastes espaces de l'ouest européen.

The development of iron metallurgy in our regions took place between the 8th and 5th centuries BC, a period during which reduction techniques were progressively disseminated and adopted, particularly in a large part of the northern half of modern France. These techniques underwent a succession of major innovations during this period, then during Antiquity and the medieval period. The aim of this thesis is to propose a multi-method characterisation of the territories in which concentrations of reduction workshops were established, based on an approach carried out on the scale of the Burgundy-Franche-Comté region, which presents very important iron production zones (more than 5000 known workshops). The approach will be based on the interpretation of LiDAR data acquired on territories covering several hundred hectares, in order to reconstruct the spatial organisation of the workshops, to recognise the main axes of exchange and to highlight the associated human occupations (habitats). The aim is also to identify mining extractions, which are very difficult to identify using traditional methods. By crossing 3D acquisitions on the workshops (to restore the volumes of the slags heaps), stratigraphic volume sampling (to determine the concentration of slag in the heaps) and in situ chemical analyses with portable X-ray fluorescence (to establish chemical balances of the waste and define yields), the quantities of metal produced and exchanged will be established. The aim is to understand the evolution of reduction techniques according to their spatial and chronological positioning (from the Iron Ages to the Middle Ages). The aim is also to contribute to the development of modelling tools, which will enable these methodologies to be transposed to other iron and steel districts in order to compare the economic dynamics at work over the long term and over vast areas of western Europe.