Une sismographie des tensions dans le contexte géopolitique actuel de l'Ukraine et de son histoire soviétique : régimes de censure et d'autocensure, identités individuelles et collectives dans les pratiques et productions artistiques et filmiques contemporaines.
Auteur / Autrice : | Nataliya Ilchuk |
Direction : | Luciana Radut-gaghi |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Arts |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | CY Cergy Paris Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Arts, Humanités, Sciences Sociales (Cergy-Pontoise, Val d'Oise) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LT2D - Lexiques, Textes, Discours, Dictionnaires |
Mots clés
Résumé
À travers ses outils artistiques, filmiques et narratifs, Nataliya Ilchuk va interroger la ligne de séparation problématique entre vie publique et vie privée, presque abolie et mise en question dans la société de l'ère numérique aujourd'hui, en analysant en parallèle l'époque soviétique où carrières professionnelles et vies privées, notamment celles des artistes-cinéastes, étaient suivies et contrôlées par les services secrets et appartenaient à l'État. La thèse examinera de près certaines caractéristiques et propriétés des films de l'ère totalitaire en Ukraine soviétique en comparaison étroite, structurelle et organique avec le cinéma ukrainien contemporain et en prenant en compte l'influence des nouvelles technologies et celle de l'idéologie politique sur la construction des processus artistiques et relations interpersonnelles. Ilchuk va en outre questionner la problématique de ce qu'est le film dans sa production d'aujourd'hui, y compris celle du cinéma expérimental. Certaines caractéristiques industrielles et sémantiques suffisent-elles pour ressembler à un film, et lesquelles? Les images en mouvement doivent-elles toujours posséder des propriétés évaluables par les financeurs et/ou les gouvernements au regard de leur impact sur le public comme c'était le cas à l'époque de la propagande ? Comment la perception de la réalité varie-t-elle sous l'effet des médias de masse et comment l'identité est-elle formée par sa représentation à l'écran ? La question des rapports entre art et pouvoir étant extrêmement complexes, l'artiste-chercheuse propose dans ce projet de la traiter par le biais rapproché et la focale de l'expérience vécue, subjective et artistique, un choix à l'acuité et à l'implication singulière pour en dégager la capacité d'une authenticité potentielle au-delà de toute convention.