IMPACT DE LA CONTRAINTE MECANIQUE SUR LE TRAINING DES AIMANTS SUPRACONDUCTEURS NB3SN A HAUT CHAMP
Auteur / Autrice : | Guillaume Campagna |
Direction : | Karine Lavernhe |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences des Matériaux |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Mécaniques et Energétiques, Matériaux et Géosciences |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LMPS - Laboratoire de Mécanique Paris-Saclay |
Equipe de recherche : COMMET - Comportement des matériaux, modélisation, expérimentation et théorie | |
Référent : Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Afin d'améliorer les performances actuelles du Large Hadron Collider (projet HL-LHC [1]) ou de développer les accélérateurs de particules du futur (étude conceptuelle FCC [2]), des électro-aimants à haut champ (supérieurs à 10 T) sont nécessaires. Afin d'atteindre ces champs magnétiques élevés dans des électro-aimants de dimensions raisonnables des supraconducteurs sont utilisés. Ces derniers ont une résistance électrique nulle aux températures cryogéniques (quelques K). Ils peuvent ainsi transporter de forts courants afin de générer des inductions magnétiques importantes, tout en restant compacts et en ne consommant que peu d'énergie. Parmi les supraconducteurs capables d'atteindre ces forts courants et forts champs magnétiques, le Nb3Sn est le plus mature technologiquement. Le LEAS au CEA Paris-Saclay est impliqué dans plusieurs projets d'aimants supraconducteurs Nb3Sn pour les futurs accélérateurs en collaboration avec le CERN. Les projets F2D2 (FCC Flared-ends Dipole Demonstrator, Fig. 1, [3,4]) et R2D2 (Research Racetrack Dipole Demonstrator, [5,6]) consistent à concevoir, fabriquer et tester des modèles de dipôles pour FCC générant jusqu'à 16 T. Dans le cadre de ce projet, plusieurs axes de R&D ont été identifiés. La problématique principale des aimants Nb3Sn à haut champ est leur comportement durant les phases de « training ». En effet, lors d'une montée en courant, les bobines à base de Nb3Sn sont soumises à de fortes contraintes mécaniques et à des mouvements de conducteurs. Le moindre mouvement peut libérer suffisamment d'énergie pour faire transiter brutalement le supraconducteur vers l'état résistif (phénomène de « quench »). Les contraintes peuvent réduire le courant critique du supraconducteur, voire le dégrader mécaniquement. Le training est caractérisé par des montées en courant successives, au cours desquelles les conditions mécaniques sont modifiées, et le courant maximal se stabilise. L'état de contrainte initiale de la bobine conditionne fortement ce courant maximal, et donc les performances finales de l'aimant. Afin d'atteindre les limites du supraconducteur Nb3Sn et de générer des hauts champs de l'ordre de 15-16T, il est crucial de comprendre et maitriser ce phénomène de training.