Thèse en cours

Imaginaires science-fictionnels et esthétique spatiale dans le graffiti français des années 1980 à nos jours.

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Simon Grainville
Direction : Thierry Dufrene
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Inscription en doctorat le 15/11/2021
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire des Arts et des Représentations

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Au tournant des années 1980, une tendance visuelle se développe aussi bien dans le graffiti américain qu'européen : les lettres d'argent prennent des allures mécaniques, les personnages arborent des armes futuristes, des vaisseaux spatiaux font leur apparition et la science-fiction devient un nouvel univers a explorer. Si en France, les graffeurs puisent volontiers dans le répertoire américain au travers des comic books et des innombrables superproductions hollywoodiennes, on ne peut nier l'existence d'inspirations propres à la scène locale et le développement de personnalités artistiques faisant école. Un magazine comme Métal Hurlant (1975-1987 | 2002-2004) mettant en avant des esthétiques aussi marquées que celles des dessinateurs Moebius, Philippe Druillet, Jean-Claude Mézières ou Hans Ruedi Giger, a tout autant influencé les réflexions et pieces de graffeurs tels que LOODZ, LOKISS, DEM189, BABS ou FUNCO. Il en va de même pour les mangas et la japanimation dont les premières diffusions, puis les itérations les plus magistrales (Akira (1988) ou Ghost in the shell (1995)) poussent à l'émulation artistique. Dès lors, l'étude de cette culture visuelle aux multiples ramifications apparaît comme un enjeu crucial dans l'étude iconographique du graffiti. Au cœur de cette galaxie de références, se dessinent autant de télescopages transnationaux au travers de crews tournés vers des futurs rêvés, que de théories nébuleuses articulées autour de lettrages spatiodynamiques.