Le roman-poème au XIXème siècle : catégorie critique, principe esthétique, effet de lecture.
Auteur / Autrice : | Hélène Tirot |
Direction : | Christophe Reffait |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation françaises |
Date : | Inscription en doctorat le 30/09/2022 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale en Sciences humaines et sociales |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CERCLL Centre d'Études des Relations et des Contacts Linguistiques et Littéraires |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'objectif de cette recherche est d'étudier la plasticité du roman. Que le roman ne soit pas un genre homogène et fixé est une réalité proclamée par les plus grands auteurs du XIXe siècle. Balzac faisait dire à un personnage d'Illusions perdues que le roman « procède par tableaux où se concentrent tous les genres, la comédie et le drame, la description, les caractères, le dialogue, sertis par les nuds brillants d'une intrigue intéressante ». Zola remarquait que le roman « est la poésie » et qu' « il est la science », qu'il « est tout ce qu'on veut, un poème, un traité de pathologie, un traité d'anatomie, une arme politique, un essai de morale. » Cette souplesse du roman lui permet d'emprunter aux autres genres, mais elle rend aussi sa caractérisation formelle impossible, comme l'ont dit les plus grands théoriciens du genre, Mikhail Bakhtine notamment, lequel constate que « son ossature est encore loin d'être ferme », que « nous ne pouvons encore prévoir toutes ses possibilités plastiques » C'est cette plasticité que tente de dépasser la narratologie, en travaillant sur des catégories transversales (par exemple le point de vue, la vitesse ou bien le personnage). C'est cette plasticité qu'étudiera cette recherche, en choisissant un corpus romanesque qui traduise l'emprunt du romancier à d'autres genres, la labilité des formes, un corpus qui manifeste aussi un écart entre des techniques romanesques contemporaines, enfin qui permette d'identifier de véritables langages romanesques.