Thèse en cours

Ingénierie du génome et du surfaceome du pathogène bovin Mycoplasma bovis – premières étapes vers la construction d'un châssis vaccinal

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Patrick Hogan
Direction : Pascal Sirand-pugnet
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Microbiologie - immunologie
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2022
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : BFP - Biologie du Fruit et Pathologie
Equipe de recherche : Mollicutes

Résumé

FR  |  
EN

Mycoplasma bovis est un des pathogènes majeurs chez les bovins. Cette bactérie parasite obligatoire est l'agent étiologique de maladies respiratoires, de mammites, d'arthrites et de troubles reproductifs. Bien que des traitements antibiotiques soient disponibles, ceux-ci sont généralement inefficaces (du fait de la ré-occurrence chronique du pathogène) et menacés par l'émergence rapide de souches résistantes. Il n'y a pas non plus de vaccin contre M. bovis, faisant de la surveillance et de l'abattage des cheptels contaminés la seule solution actuelle de contrôle de ce pathogène. Dans ce contexte, le projet ANR RAMbo-V (ANR-21-CE35-0008) vise à développer un ensemble de connaissances et de techniques qui permettront à terme la conception et la construction d'une souche vaccinale de M. bovis. L'objectif global de cette thèse est de contribuer au projet RAMbo-V en développant dans un premier temps une série d'outils efficaces d'édition de génome, puis en appliquant ces outils pour remodeler la composition du surfaceome (protéome de surface) de M. bovis. Les outils à développer appartiennent à deux catégories : i) ceux permettant la modification du génome directement dans la bactérie (outils basés sur le système CRISPR/Cas9 ou des recombinases de phage, récemment développés au laboratoire pour d'autres espèces de mycoplasmes); ii) ceux permettant le clonage du génome de M. bovis dans la levure, puis l'utilisation de cet hôte eucaryote comme plate-forme d'édition suivie de la transplantation du génome muté dans une cellule receveuse. Ces outils doivent permettre de réaliser des séries de mutations du génome de M. bovis, qui viseront notamment à modifier le surfaceome. Les protéines de surface sont en effet des composants critiques de l'interaction entre M. bovis et son hôte et son système immunitaire. L'objectif sera dans un premier temps de générer des mutants de M. bovis chez qui l'expression alternative des Vsp, des lipoprotéines variables impliquées dans la variation antigénique, sera abolie. Par la suite, des protéines recombinantes servant d'échafaudages porteurs d'épitopes seront conçues, exprimées et testées, afin de conférer au châssis dérivé de M. bovis des propriétés antigéniques spécifiques.