Thèse en cours

DOULEUR CHRONIQUE ET HUBS MOLÉCULAIRES ASSOCIÉS AUX CANAUX CALCIQUES DE TYPE-T

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Rachel Bourdon Alonzeau
Direction : Emmanuel BourinetFranck Vandermoere
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Inscription en doctorat le 30/09/2022
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IGF - Institut de Génomique Fonctionnelle
Equipe de recherche : Calcium channel dynamics and nociception

Résumé

FR  |  
EN

La douleur chronique (DC) est un problème de santé publique majeur dans le monde entier qui touche environ 20 % des adultes et jusqu'à 50 % des personnes âgées. Les problèmes sociétaux et économiques sont massifs et le mauvais usage des traitements de la douleur est actuellement confronté à la 'crise des opiacés' dévastatrice qui contribue au déclin de l'espérance de vie en Amérique du Nord. La DC résulte de différents mécanismes, dont la plupart comprennent la douleur neuropathique, qui est un dysfonctionnement primaire du système nociceptif. À ce jour, la réponse thérapeutique est clairement insuffisante et nécessite une compréhension plus précise des mécanismes en jeu. Notre laboratoire vise à élucider le rôle complexe des canaux calciques de type T dans la douleur neuropathique afin de fournir une nouvelle compréhension de la signalisation de la douleur et de permettre des stratégies thérapeutiques innovantes. Les canaux calciques de type T Cav3.2 sont impliqués de manière critique dans les réseaux neuronaux qui sous-tendent la physiopathologie de la douleur. En conséquence, des données solides indiquent que les canaux Cav3.2 fonctionnent au sein de complexes protéiques spécifiques discrets qui contribuent à leur effet pronociceptif. Dans ce projet soutenu par un financement ANR (« interacT » ANR-21-CE44-0006) l'étudiant(e) en thèse contribuera à résoudre l'intéractome de Cav3.2 en utilisant des approches biochimiques/protéomiques de pointe (collaboration avec F Vandermoere, équipe neuroprotéomique, IGF) combinées à l'utilisation de souris transgéniques originales. Nous voulons ainsi trouver dans l'échafaudage des signalosomes de nouvelles cibles pour inhiber/bloquer sélectivement la réponse de Cav3.2 ou affecter sa localisation cellulaire, ce qui offrirait de nouvelles stratégies thérapeutiques efficaces pour guérir la douleur chronique. L'unicité de l'approche réside dans l'utilisation d'une génétique murine innovante (modèle de souris Cav3.2-GFP-flox, Francois et al. Cell reports 2015) combinée à la protéomique et à l'analyse fonctionnelle à plusieurs niveaux (in vitro: électrophysiologie, immunohistochimie, imagerie volumique avec la microscopie à feuille de lumière ; et in vivo : comportement de la souris), In fine une translation des résultats sur des tissus humains (DRG et moelle épinière ex vivo) à partir de donneurs d'organes sera réalisé grâce une collaboration avec l'hôpital de Montpellier. Ce dernier aspect est unique en France et à l'étranger et apportera aux découvertes une véritable portée clinique. Les données préliminaires montrent que des candidats partenaires de Cav3.2 sont déjà identifiés avec des perspectives originales pour le projet de thèse.