Des insectes sous le sable : reconstruction des activités anthropiques et des paléoenvironnements du littoral aquitain via l'approche archéoentomologique, du Néolithique à l'Antiquité (L'Amélie, Soulac / mer, Gironde).
Auteur / Autrice : | Lisa Richelmi |
Direction : | Jean-Bernard Huchet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Anthropologie biologique |
Date : | Inscription en doctorat le 21/09/2022 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et Environnements (Talence, Gironde ; 1999-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : De la Préhistoire à l'Actuel : Culture, Environnement, Anthropologie |
Mots clés
Résumé
De par leur immense diversité spécifique et leur étroite spécialisation écologique, les insectes figurent parmi les bio-indicateurs les plus pertinents des conditions environnementales et climatiques. Conservés dans des contextes archéologiques, les assemblages entomofauniques s'affirment comme des témoins privilégiés, tant paléoécologiques en termes de climat et d'environnement, que paléoethnographiques pour témoigner des modes de vie et des pratiques des sociétés passées. Situés dans une ancienne dépression marécageuse, anaérobie humide, les sites archéologiques de La Lède du Gurp et de L'Amélie Nord (Gironde, France) constituent un véritable laboratoire à ciel ouvert où de récentes investigations ont mis en évidence de très riches assemblages d'arthropodes remarquablement conservés du Néolithique à la fin de l'Antiquité. Les récentes datations C14 (chitine) de ces restes ont confirmé leur contemporanéité avec les niveaux archéologiques. L'avènement de la période néolithique (sédentarisation, pratiques d'élevage, agriculture), en modifiant localement les écosystèmes naturels a constitué un point de bascule majeur en termes d'impact significatif sur la biodiversité locale. Les résultats placent cette recherche à l'avant-garde de la compréhension des processus d'interactions, notamment de coévolution, entre les groupes d'insectes synanthropes et les sociétés humaines passées. Ce projet de thèse s'inscrit dans les objectifs du WP2 du GPR « Human Past » : 'Comment les sociétés humaines ont-elles interagi avec leurs environnements ?'. Cette recherche doctorale vise à évaluer (1) l'impact de l'anthropisation sur la biodiversité locale d'insectes sur le temps long et (2) les changements résultant de la présence de groupes humains et de leurs activités sur le littoral du Sud-Ouest français. Les résultats attendus sont en parfaite adéquation avec les objectifs du GPR en offrant une opportunité rare de mieux comprendre l'émergence et l'évolution locale de l'entomofaune liée aux activités humaines. Un point d'intérêt particulier porte sur la transition néolithique, impliquant le développement de l'agriculture et de l'élevage, la gestion des animaux et des ressources vivrières, l'exploitation du sel, et l'évolution du paléoenvironnement local due aux activités humaines.