Thèse en cours

Le droit de la montagne : singularité et enjeux de la norme dans un territoire sensible

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Auteur / Autrice : Camille Nicoletta
Direction : Grégoire LerayFlorence Crouzatier-Durand
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit
Date : Inscription en doctorat le 01/06/2022
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et sciences politiques, économiques et de gestion (Nice, Alpes-Maritimes ; 2008-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CENTRE D'ÉTUDES ET DE RECHERCHES EN DROIT DES PROCÉDURES

Résumé

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À l'heure où le XXIe siècle rentre dans une ère inédite, l'humanité doit faire face au changement climatique, d'ailleurs le nouveau rapport du GIEC du 28 février 2022 alerte une nouvelle fois sur les conséquences de celui-ci et affirme qu'il sera plus rapide que prévu1. Ainsi, lorsque l'on étudie les rapports des scientifiques, on constate que la température ne cessera d'augmenter et que de nombreux écosystèmes sont et seront touchés par la hausse des températures. Tout particulièrement les territoires de montagnes qui font déjà l'objet de conséquences dramatiques. Notons que la vulnérabilité de ces territoires est annonciatrice de la hausse globale des températures prévues dans les prochaines décennies : fonte glacière, élévation de la limite pluie neige, modification des étages de végétation, perte de la biodiversité, augmentation des risques naturels. Pourtant, malgré des prédictions pessimistes, le droit est encore très lacunaire en la matière, hormis la loi montagne et quelques réglementations issues du code de l'environnement et de l'urbanisme le droit français reste vague en la matière. Ajoutons qu'en droit international les spécificités relatives à l'environnement montagnard ne sont encore que très peu traitées. Alors même, que la hausse des températures se fait déjà ressentir. C'est pourquoi un projet de thèse sur un tel sujet pourrait permettre de participer à l'amélioration des législations existantes et à la création de droit en la matière encore trop approximatif. Ajoutons que, le milieu montagnard est un territoire dense, entre haute montagne et moyenne montagne de nombreux intérêts résident : environnementaux, sociaux et économiques. C'est pourquoi le droit est obligé d'intervenir pour que les intérêts de chacun ne soient pas compromis par la hausse des températures. Rappelons que les montagnes représentent 25 % du territoire terrestre, mais à elles-seules représentent 85 % des espèces d'amphibiens, d'oiseaux et de mammifères2. Dans le même temps, l'économie de la montagne représente beaucoup pour certains pays. La France par exemple compte 250 stations de ski, 120 000 emplois directs et indirects3. C'est pourquoi une thèse sur un tel sujet pourra également permettre de répondre aux questions de l'avenir de l'économie de la Montagne. Ainsi, les recherches pourront permettre de proposer 1 vie-publique.fr 2 La montagne, refuge de la biodiversité pour de nombreuse espèces, GÉO, 20 oct. 2019 3 Emploi-montagne.com des stratégies, afin de prévenir des futurs risques liés à la crise climatique, tout en cherchant une pérennité économique et sociale du milieu. Il est intéressant de mentionner, qu'actuellement, un programme de coopération transfrontalière européen entre la France et L'Italie : « Alpimed-Interreg Alcotra » traite de plusieurs sujets pour améliorer l'avenir des territoires des Alpes méditerranéennes : le sujet du changement climatique pour les économies locales et centrales. J'ai d'ailleurs eu la chance d'y être associée. De fait, mon projet de thèse, rejoindra l'un des axes du programme, à savoir : le climat. Il s'agit d'une grande opportunité puisqu'ils ont pour objectif de lutter contre les impacts du changement climatique au bénéfice du maintien d'une économie de montagne rurale tout en sensibilisant les populations. Ainsi, comme susmentionné, il est impératif que des stratégies soient établies au profit de la biodiversité et de l'économie montagnarde. De ce fait, ce sujet est d'une importance urgente et capitale, l'Europe finance d'ailleurs des projets comme celui précité. Cependant, juridiquement, ce thème reste encore trop contourné, c'est pourquoi le traiter sous le prisme du droit semble être dès plus opportun afin de pouvoir proposer des solutions juridiques concrètes.